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Etats-Unis : Divergence au sommet concernant l’origine de la cyberattaque

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Le secrétaire d’Etat Mike Pompeo a confirmé que les Russes étaient derrière la cyberattaque ayant visé SolarWinds, une entreprise fournissant des logiciels à plusieurs agences fédérales. Donald Trump continue, lui, de détourner le regard.

« Ce sont les Russes »

Vendredi 18 décembre, Mike Pompeo a confirmé, lors d’une interview sur Fox News, les informations révélées par le New York Times le 13 décembre. « C’était une entreprise très importante, et je crois que nous pouvons maintenant dire assez clairement que ce sont les Russes qui se sont engagés dans cette activité », a admis le chef de la diplomatie américaine. 

Donald Trump a aussitôt contredit Pompeo dans un tweet des plus sarcastiques. « La cyberattaque est bien plus importante dans les médias fake news qu’en réalité. J’ai été pleinement informé et tout est sous contrôle. Russie, Russie, Russie, c’est le slogan prioritaire quand n’importe quelle chose arrive, parce que les plus lamentables médias sont pétrifiés, essentiellement pour des motifs financiers, à l’idée d’envisager la possibilité que ça pourrait être la Chine (ça se pourrait!) », s’est moqué le président américain. 

Attaque « indicible » et « extraordinairement dommageable »

Mais le ton condescendant de Donald Trump est loin d’avoir rassuré ceux, qui jusque dans son propre camp, prennent encore la menace russe au sérieux. « C’est une invasion extraordinairement dommageable, qui produira ses effets très, très longtemps, a déclaré le sénateur républicain Mitt Romney. C’est comme si des bombardiers russes avaient survolé notre pays tout entier de façon répétée sans être repérés ».

« La magnitude de cette attaque est indicible. Les Russes ont obtenu accès à un nombre considérable de réseaux importants et sensibles pendant une durée de six à neuf mois. Le SVR russe aura profité de cet accès pour prendre le contrôle administratif des réseaux qu’il visait comme cibles prioritaires, et continuer à les exploiter. Au sein de ces réseaux, les hackers ont depuis belle lurette enfoncé la porte d’entrée, maquillé leurs empreintes et établi ce que les experts appellent un “accès persistant”, synonyme de leur capacité à infiltrer et contrôler les réseaux d’une manière difficile à contrôler, voire à éradiquer », a expliqué l’ancien conseiller à la sécurité intérieure de Donald Trump, Tom Bossert.

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