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Erdogan accuse les USA de soutenir le terrorisme

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Dimanche 14 février, Ankara a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’avoir assassiné treize de ses ressortissants, après que leurs corps aient été retrouvés dans une grotte de la région de Gara, au nord de Mossoul. « Chacune des victimes a été exécutée d’une balle peu après le lancement d’un assaut par les militaires turcs contre la grotte », a fait savoir le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar.

Prudence américaine

Le PKK a confirmé la mort des prisonniers, mais démenti en être à l’origine. Selon le parti des travailleurs, les prisonniers auraient été victimes des « frappes aériennes turques ».

Soucieux de préserver ses relations avec ses deux alliés, les Etats-Unis ont fait preuve de retenue. « Si les informations sur la mort de civils turcs aux mains du PKK, une organisation classée terroriste, se confirment, nous condamnons ces actions dans les termes les plus forts », a simplement déclaré la diplomatie américaine. Une mollesse qui a immédiatement suscité l’ire du président turc.

« Si vous voulez être d’un côté, soyez du nôtre »

« Les déclarations des États-Unis sont déplorables. Vous dites ne pas soutenir les terroristes mais vous êtes bel et bien à leurs côtés », a fustigé Erdogan. « Si nous sommes ensemble au sein de l’Otan et si vous voulez préserver l’unité de l’Otan, vous devez agir honnêtement. Vous ne pouvez pas vous ranger du côté des terroristes. Si vous voulez être d’un côté, soyez du nôtre ! ».

« Aucun pays, personne ou institution ne peut questionner désormais les opérations militaires de la Turquie, après le massacre de Gara », a ensuite assené Erdogan, sous-entendant qu’il comptait bien poursuivre ses opérations en Irak. 

Washington courbe l’échine

Après ce coup de gueule du président turc, le secrétaire d’Etat Antony Blinken a « exprimé ses condoléances pour la mort d’otages turcs dans le nord de l’Irak et a affirmé que les terroristes du PKK étaient responsables ». Il a ensuite souligné « l’importance de la relation bilatérale entre les États-Unis et la Turquie », et rappelé leur « engagement commun dans la lutte contre le terrorisme ». 

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