Jeudi 29 avril, le ministère chinois de la Défense a adressé une mise en garde à Washington après qu’un navire de l’US Navy se soit approché un peu trop près du groupe aéronaval formé autour du porte-avions chinois CNS Liaoning.
Réaffirmation de la puissance américaine
Depuis la mi-avril, un navire désormais identifié comme étant l’USS Mustin, un destroyer de la classe Arleigh Burke, aurait pris en filature le groupe aéronaval chinois. Le navire américain aurait en effet commencé sa traque alors que le porte-avions passait le détroit de Miyako, qui relie la mer de Chine orientale à la mer des Philippines. L’USS Mustin aurait ensuite suivi les navires chinois en mer des Philippines, puis en mer de Chine méridionale, où le CNS Liaoning a conduit des exercices près des îles Paracel (revendiquées par le Viêt Nam).
Au cours de sa traque, alors qu’il voguait encore en mer des Philippines, l’USS Mustin se serait même retrouvé entre deux navires d’escorte chinois, et donc, de facto, à l’intérieur du groupe aéronaval du CNS Liaoning.
Réaction chinoise
Le ministère chinois de la Défense a donc adressé une mise en garde à l’US Navy jeudi 29 avril, dénonçant des manoeuvres ayant « gravement perturbé la navigation et la sécurité ». Les « navires de guerre chinois ont averti le bâtiment américain et le ministère chinois de la Défense a protesté auprès des États-Unis », a fait savoir le porte-parole du ministère, le colonel Wu.
« Ce sont les Américains qui ont violé les règles et les réglementations connexes dont sont convenus les deux pays. Et si un accident devait se produire, les États-Unis seraient responsables », a accusé Song Zhongping, expert militaire au Global Times, quotidien relié au Parti communiste chinois. Mais « malgré la présence du navire américain, le Liaoning a poursuivi ses opérations comme d’habitude », ce qui montre bien « la confiance et les compétences des marins et des pilotes, ainsi que leur niveau élevé de préparation au combat », a conclut le Global Times.