Mercredi 8 décembre, un Mirage 2000D et un Rafale de l’Armée de l’Air et de l’Espace ont été interceptés par deux Soukhoï-27 des forces aériennes russes alors qu’ils volaient au-dessus de la mer noire.
« Strict respect des règles internationales »
Afin « d’identifier des cibles aériennes et empêcher la violation de la frontière russe, des chasseurs Su-27 du service de défense aérienne du district militaire Sud ont idendifié deux chasseurs tactiques Mirage 2000 et Rafale ainsi qu’un avion ravitailleur C-135 de l’armée de l’air française » puis « les ont escortés au-dessus de la mer noire », a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué publié mercredi.
Nos appareils ont « effectué leur mission dans le strict respect des règles internationales en matière d’utilisation de l’espace aérien au-dessus eaux neutres, sans traverser de routes aériennes et sans rapprochement dangereux avec des avions d’États étrangers », précise le communiqué.
Réponse mesurée
Et en effet, les règles internationales en matière d’utilisation de l’espace aérien ont dû être respectées, puisqu’aucune plainte n’a été émise côté français. D’autant que le Mirage 2000D et le Rafale, respectivement dotés de missiles Magic 2 et MICA (Missile d’Interception, de Combat et d’Auto-défense), auraient tout à fait été en mesure de se défendre en cas d’agissement russe inappropriée.
L’interception des avions français par les Soukhoï semble donc mesurée au regard des agissements de l’OTAN dans la zone, qui multiplie les opérations de surveillance au-dessus de la mer noire. Le 6 décembre dernier, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Italie et l’Allemagne ont d’ailleurs fait part de leur inquiétude concernant les « tensions entre la Russie et l’Ukraine », et « exprimé leur détermination à ce que la souveraineté de celle-ci soit respectée et dit leur engagement à agir pour maintenir la paix et la sécurité en Europe ».