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L’OTAN va renforcer son flanc oriental

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Mercredi 16 mars, l’OTAN a une nouvelle fois refusé d’instaurer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine. Son secrétaire général, Jens Stoltenberg, a tout de même rappelé que l’alliance resterait aux côtés des ukrainiens, et qu’elle était prête à intensifier son soutien. 

« Droit de se défendre »

« J’ai une nécessité, la nécessité de protéger notre ciel. J’ai besoin de votre décision, de votre aide. Est-ce trop demander de créer une zone d’exclusion aérienne pour sauver des gens ? Est-ce trop demander, une zone d’exclusion aérienne humanitaire? », a réclamé le président ukrainien mercredi.

« Oui », a laissé entendre Jens Stoltenberg, rappelant au passage tout ce qu’avait déjà fait l’alliance. « Pendant de nombreuses années, les Alliés ont entraîné des dizaines de milliers de soldats ukrainiens. Nombre d’entre eux se battent aujourd’hui sur les différents fronts. Les Alliés fournissent aussi du matériel essentiel en grande quantité, dont des armes antichar et des armes de défense aérienne, des drones, des munitions et du carburant », a détaillé monsieur Stoltenberg.

« L’Ukraine a le droit de se défendre, il s’agit d’un droit fondamental consacré par la Charte des Nations Unies, et les pays membres et pays partenaires de l’OTAN continueront de l’aider à exercer ce droit, en livrant aux Ukrainiens du matériel militaire et en leur apportant une assistance financière et humanitaire », a ajouté le secrétaire général.

Renforcement du dispositif

Mais au-delà de ce soutien, l’Otan compte renforcer sa présence à l’est pour mettre la pression sur Moscou. « À l’heure actuelle, le niveau d’alerte a été relevé pour des centaines de milliers de soldats dans l’ensemble de l’Alliance, 100’000 soldats américains sont présents en Europe et quelque 40’000 soldats se trouvent sous le commandement direct de l’Otan, la plupart dans la partie orientale du territoire de l’Alliance, appuyés par de puissantes forces aériennes et navales ainsi que par des défenses aériennes », explique Jens Stoltenberg.

« Notre nouveau dispositif devrait inclure des forces nettement plus nombreuses dans la partie orientale de l’Alliance, à un niveau de préparation plus élevé, avec davantage d’équipements et de fournitures prépositionnés, prévient-il ensuite. Nous sommes confrontés à une nouvelle réalité pour notre sécurité. Nous devons donc réinitialiser notre défense collective et notre dissuasion pour le long terme ».

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