Les nouvelles vont bon train au sommet de l’Otan de Madrid. Dès l’ouverture hier, la Turquie a retiré son véto à la candidature de la Finlande et la Suède, et aujourd’hui le président américain a annoncé un renforcement de la présence militaire des Etats-Unis en Europe. Mais la question ukrainienne reste bien sûr au cœur des débats, si bien que l’alliance a tenu à réaffirmer mercredi son soutien à l’Ukraine.
« Position lucide et forte »
Les membres de l’Alliance atlantique s’engagent à « renforcer encore leur soutien politique et pratique » à l’Ukraine. Ils vont également « accélérer la livraison d’équipements militaires non létaux » et améliorer les « défenses ukrainiennes contre les cyberattaques », ont fait savoir les alliés dans une déclaration commune.
« Aujourd’hui à Madrid, l’Otan a prouvé qu’elle pouvait prendre des décisions difficiles mais essentielles », s’est félicité le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, saluant une « position lucide et forte » de l’Alliance, qui « contribuera à protéger la sécurité et la stabilité euro-atlantiques ».
« Epouvantable cruauté de la Russie »
Mercredi, les dirigeants des pays membres de l’Alliance ont de nouveau érigé la Russie en « menace la plus significative et directe pour la sécurité des alliés ». « Nous ne pouvons pas écarter la possibilité d’une attaque contre la souveraineté ou l’intégrité territoriale des alliés », préviennent-ils.
Les dirigeants ont également pointé du doigt « l’épouvantable cruauté de la Russie » qui « provoque d’immenses souffrances humaines et des déplacements massifs, touchant de manière disproportionnée les femmes et les enfants ». « La Russie porte l’entière responsabilité de cette catastrophe humanitaire », et exacerbe « intentionnellement la crise alimentaire et énergétique mondiale », accusent-ils.