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Moscou pourra bientôt déployer le Poséidon

BelgorodBelgorod

Vendredi 8 juillet, la marine russe a réceptionné le sous-marin nucléaire K-329 Belgorod, le submersible le plus grand du monde avec une longueur de 180 mètres. Ce monstre d’acier serait apparemment capable de mettre en œuvre la torpille nucléaire autonome Poseidon.

« Nouvelles opportunités » pour Moscou

Il aura fallu 27 ans à Moscou pour concevoir ce sous-marin, dont la construction a été interrompue à plusieurs reprises fautes de moyens. En effet, initiés en 1992 au chantier naval Sevmash, à Severodvinsk, les travaux ont été interrompus deux fois en 1997 et 2006 pour des raisons économiques, avant de finalement reprendre en 2012, pour une mise à l’eau du Belgorod en 2019.

Ce retard n’a toutefois pas empêché la Russie de célébrer l’événement en grande pompe. « Aujourd’hui est un jour important pour nous, avec la signature du certificat d’acceptation du sous-marin de recherche Belgorod et son transfert à la flotte. Le Belgorod offre de nouvelles opportunités à la Russie pour la conduite de diverses études, d’expéditions scientifiques et d’opérations de sauvetage dans les zones les plus reculées du monde », a déclaré vendredi l’amiral Nikolaï Evmenov.

« Peu d’intérêt », selon l’occident

L’amiral russe s’est donc abstenu de cité le Poséidon parmi les opportunités que le Belgorod a à offrir. Surprenant quand on connait l’attachement de Vladimir Poutine pour cette « super arme », qui n’impressionne toutefois pas vraiment côté occidental. 

« De deux choses l’une : soit on l’utilise à vitesse maximale, mais elle serait alors détectée par tous les sonars et probablement détruite avant d’atteindre sa cible, soit elle est employée sur un mode discret, se déplaçant lentement en eau profonde avec moins de possibilités d’être détectées, explique l’expert naval Igor Delanoë. Mais, en Atlantique Nord, il lui faudrait alors plusieurs jours pour atteindre sa cible – New York par exemple. Cela la rend peu susceptible d’être utilisée en première frappe. Comme arme de représailles, elle aurait également peu d’intérêt ».

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