A l’occasion du colloque annuel de la Ligue navale des Forces sous-marines américaines, l’amiral Charles Richard, commandant du commandement stratégique des États-Unis, a fait pat de son inquiétude concernant l’accroissement des capacités nucléaires chinoises.
Rien de nouveau
L’an dernier, l’amiral Charles Richard prévenait déjà : « Nous assistons à une percée stratégique de la Chine, prévenait déjà l’amiral l’an passé. La croissance explosive et la modernisation de ses forces nucléaires et conventionnelles ne peuvent être que ce que je décris comme époustouflantes, et, franchement, ce mot époustouflant pourrait ne pas être suffisant ».
Un discours qui n’a guère évolué, si ce n’est en plus alarmiste. « Si j’évalue notre niveau de dissuasion à l’égard de la Chine, le navire coule lentement, a prévenu Charles Richard lors de son discours retransmis vendredi sur CNN. Il coule lentement, mais il coule, car fondamentalement, ils développent leurs capacités sur le terrain plus rapidement que nous ».
Renforcer les capacités sous-marines
D’après l’amiral, « cette crise ukrainienne n’est que l’échauffement ». « Le grand moment est en train d’arriver. Et il ne faudra pas longtemps avant que nous soyons défiés d’une manière que nous n’avons pas connue depuis longtemps ».
« Avant, nous savions comment aller vite, et nous avons perdu l’art de le faire », déplore Charles Richard. « Peu importe la qualité de notre plan opérationnel ou la qualité de nos commandants, ou la qualité de nos forces, nous n’en aurons pas assez, pointe l’amiral, appelant à se recentrer sur l’essentiel. Les capacités sous-marines sont toujours celles… peut-être le seul véritable avantage asymétrique que nous ayons encore contre nos adversaires ».