Jeudi 2 février, le Pentagone a annoncé suivre de près un ballon-espion chinois survolant le territoire américain. L’appareil aurait même survolé des sites militaires sensibles, sans pouvoir être abattu en raison des risques pour les habitants au sol. Le ministère de la Défense a tout de même précisé que le ballon ne représentait « aucune menace directe ».
Mesures de protection
« Nous n’avons aucun doute sur le fait que le ballon provient de la Chine », affirme un haut responsable américain de la Défense, ayant souhaité garder l’anonymat. « Nous avons considéré qu’il était suffisamment gros pour que les débris provoquent des dégâts », explique la source pour justifier la décision de ne pas l’abattre.
Toutefois « nous prenons des mesures afin de nous protéger contre la collecte d’informations sensibles », ajoute le militaire, et ce même si l’engin présente « une valeur ajoutée limitée en termes de collecte d’informations ».
« Le ballon est entré dans l’espace aérien américain il y a plusieurs jours, mais nous le surveillions déjà. Il vole actuellement à une altitude bien au-dessus du trafic aérien commercial. Il ne présente pas de menace militaire ou physique pour les personnes au sol », a fait savoir le porte-parole du Pentagone, Pat Ryder, dans un communiqué. « Clairement, ce ballon est destiné à la surveillance et sa trajectoire actuelle l’amène au-dessus de sites sensibles (bases aériennes et silos de missiles nucléaires) ».
Colère nord-américaine
Côté américain, le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a dénoncé une « action déstabilisatrice » de Pékin, qui « méprise éhontément la souveraineté des États-Unis ».
Le Canada a lui évoqué « un deuxième incident potentiel » en plus de celui annoncé par Washington. « Les Canadiens sont en sécurité et le Canada prend des mesures pour assurer la sécurité de son espace aérien, y compris la surveillance d’un deuxième incident potentiel », a déclaré le ministère de la Défense nationale du Canada dans un communiqué.