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Les États-Unis envoient 150 militaires en Jordanie

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Les Américains à une cinquantaine de kilomètres de la frontière syrienne

L’armée américaine a secrètement envoyé un groupe militaire d’environ 150 personnes en Jordanie, selon le New York Times, alors que la Turquie a mis en garde la Syrie mercredi 10 octobre contre une réponse militaire plus importante face aux bombardements.

L’AFP a rapporté les propos d’un responsable américain anonyme qui a affirmé que le groupe est situé à une cinquantaine de kilomètres de la frontière avec la Syrie, selon la BBC. L’AFP a déclaré que c’était « la présence militaire américaine la plus proche du conflit syrien ».

L’armée américaine se prépare à l’éventualité d’une aggravation du conflit syrien

Selon le New York Times, les forces armées américaines sont arrivées afin « d’aider à gérer un afflux de réfugiés syriens, de se préparer à la possibilité que la Syrie perde le contrôle de ses armes chimiques, d’être prêts au cas où la crise en Syrie se développerait en un conflit plus important ».

Le secrétaire d’État à la Défense Leon Panetta a confirmé cette présence mercredi 10 octobre, en disant : « Nous avons un groupe de nos forces armées qui travaille là-bas pour aider à construire un quartier général… afin que nous puissions faire face à toutes les conséquences possibles de ce qui se passe en Syrie ».

Les États-Unis travaillent en collaboration avec la Jordanie

Le secrétaire de presse du Pentagone, George Little, a déclaré au New York Times : « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires jordaniens sur une variété de questions liées à la Syrie depuis un certain temps ». Il a ajouté : « Comme nous l’avons déjà dit, nous avons planifié toutes sortes de contingences, tant unilatéralement qu’avec nos partenaires régionaux »

La présence de personnel militaire américain en Jordanie est l’un des nombreux signes de l’accroissement de l’instabilité dans la région, qui confirme la crainte internationale que la guerre civile syrienne n’explose en un conflit régional.

L’Otan défendra son allié turc si nécessaire

Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré mardi 9 octobre, lors d’une réunion des ministres de la Défense à Bruxelles, que l’Otan défendrait la Turquie, alliée de l’Organisation, si nécessaire.

« Nous avons tous les plans nécessaires en place pour protéger et défendre la Turquie, si nécessaire », a-t-il dit.

Dans la vidéo ci-dessous, le rédacteur de GlobalPost chargé du Moyen-Orient et de l’Afrique, Peter Gelling, propose son analyse de la situation :

La Turquie est prête à utiliser plus de force si la Syrie continue les bombardements

L’armée turque a publié mercredi 10 octobre un communiqué avertissant la Syrie qu’elle utiliserait « plus de force » si le bombardement transfrontalier entre les deux nations continuait. « Nous avons répondu, mais si ça continue, nous répondrons avec plus de force », a déclaré le chef d’état-major des forces armées turques, le général Necdet Özel, sur une chaîne de télévision publique.

Le conflit syrien provoque une crise des réfugiés

Selon le rapport d’un officier sur la situation de la politique étrangère, la crise des réfugiés en Jordanie est pire que tout ce que l’on pouvait imaginer. « À ce stade, vous êtes essentiellement confronté à toutes ces personnes dont le monde est sans dessus dessous, et qui ont l’impression que personne ne s’en soucie », dit l’officier. « Nous faisons ce que nous pouvons », ajoute-t-il.

Environ 200 000 réfugiés syriens ont fui les combats entre les forces du régime du président syrien Bachar el-Assad et les rebelles anti-Assad.

Global Post / Adaptation : Anaïs Lefébure pour JOL Press

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