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Missiles américains en Turquie: une menace pour la paix mondiale?

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Selon l’IRNA, une agence de presse iranienne, le chef de l’armée iranienne aurait déclaré que le soutien américain à la Turquie contre la Syrie menaçait de provoquer une guerre mondiale.

Cette déclaration du chef de l’état-major des forces armées iraniennes, le général Hassan Firouzabadi, intervient au lendemain de l’annonce d’un haut responsable américain de fournir à la Turquie 400 soldats et des batteries de missiles sol-air Patriot, afin que le pays puisse faire face à un possible débordement du conflit syrien.

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La frontière turco-syrienne : zone sensible

« Nous sommes amis avec la Turquie, et nous lui souhaitons la paix, et non une guerre avec la Syrie, a assuré le général Firouzabadi selon l’ISNA, une autre agence d’information iranienne. Mais chacun de ces missiles est un point noir sur la carte, et pourrait entraîner une guerre mondiale. »

Ces commentaires, également repris par Reuters, interviennent quelques jours seulement après une rumeur selon laquelle la Syrie aurait lancé des missiles Scud de Damas vers les rebelles au nord, dans le but d’éradiquer la révolte qui dure depuis maintenant vingt mois. De son côté, la Syrie a nié avoir utilisé de tels missiles.

Mais d’après CNN, des responsables américains ont affirmé que l’un de ces missiles avait été tiré à proximité de la frontière syrienne avec la Turquie.

Plus le temps pour la diplomatie

L’offre des États-Unis comprendrait deux batteries de missiles Patriot susceptibles d’abattre des avions et des missiles en provenance de Syrie.

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Leon E. Panetta, secrétaire américain à la Défense et ancien directeur général de la CIA, s’est quant à lui montré franc vis-à-vis de la réaction que pourrait avoir le président syrien Bachar al-Assad : « Nous n’avons pas vraiment le temps de nous inquiéter de savoir si cela fait chier la Syrie ! » a-t-il déclaré sur CNN.

Les missiles Patriot soutenus par l’Otan

L’Allemagne et les Pays-Bas ont également prévu d’envoyer chacun deux Patriot sur la frontière turque, afin d’aider leur allié de l’Otan.

Selon le New York Times, l’Otan a approuvé cette décision la semaine dernière, même si les forces déployées ne semblent pas suffire à couvrir l’ensemble de la zone à risque.

Les batteries de missiles devraient quant à elles être opérationnelles d’ici le mois de janvier.

GlobalPost / Adaptation : Antonin Marot pour JOL Press

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