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Face aux «forces du mal», Bachar al-Assad en appelle aux BRICS

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Après le camouflet que lui a adressé, mardi 26 mars, la Ligue arabe, en invitant la coalition d’opposition à occuper son siège laissé vacant, Bachar al-Assad cherchait à répliquer.

Le bien contre le mal

Dans un appel à la présidente du Brésil, les présidents de Russie, d’Inde, de Chine et d’Afrique du Sud, Bachar al-Assad réclame une assistance au nom de la lutte du bien contre le mal. Il décrit les forces de l’opposition comme des terroristes décidés à détruire la Syrie avec l’aide de pays occidentaux et arabes hostiles.

« Vous seuls, qui, grâce à votre puissance politique, économique et culturelle, cherchez à renforcer la paix, la sécurité et la justice dans le monde troublé d’aujourd’hui, êtes en mesure d’atténuer les souffrances du peuple syrien, » a écrit Bachar al-Assad. Puis il a qualifié le groupe des BRICS de « force juste cherchant à consolider la paix, la sécurité et la justice entre les peuples et à les protéger des puissances hégémoniques, qui oppriment peuples et nations depuis des décennies ».

L’inquiétude des BRICS

Jusque-là, malgré le soutien persistant des Chinois et des Russes, il n’y a aucun signe d’un alignement collectif des BRICS derrière Bachar al-Assad dans ce conflit qui a déjà fait plus de 70 000 morts et des millions de réfugiés.

A la fin du sommet, un communiqué a été publié sur le sujet. Les participants y ont « exprimé leur profonde inquiétude devant la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Syrie et condamné les violations croissantes des droits de l’Homme et du droit humanitaire international dans un contexte de poursuite de la violence. »

Le communiqué ajoutait que le cadre de l’accord signé le 30 juin dernier sous les auspices de la Ligue arabe, et devant permettre la création d’un gouvernement de transition en Syrie, « fournit les bases à la résolution de la crise syrienne ». Les cinq pays ont aussi rappelé leur opposition à une poursuite de la militarisation du conflit.

Pour la distribution de l’aide humanitaire

Le passage le plus important portait sans doute sur l’aide humanitaire et appelait à ce que celle-ci puisse, sans attendre, être acheminée par les organisations humanitaires.

C’est une évolution non négligeable des positions russes et chinoises, jusque-là inconditionnellement favorables à Bachar al-Assad. Un jour seulement après que le ministère des Affaires étrangères russe ait qualifié d’injuste et d’illégale la décision d’accueillir en son sein le représentant de la coalition d’opposition.

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