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Renverser Bachar al-Assad en soutenant les rebelles
Des responsables occidentaux ont déclaré au New York Times mardi que l’Arabie saoudite avait discrètement envoyé des armes d’infanterie croates aux rebelles syriens, renforçant le mouvement destiné à renverser le président syrien Bachar al-Assad.
Le ministère des Affaires étrangères croate, ainsi que son agence d’exportation d’armes, ont nié les livraisons saoudiennes.
La Syrie continue de subir des affrontements violents quasi-quotidiens entre les rebelles et les forces du régime qui, selon l’Organisation des Nations unies, ont coûté la vie de près de 70 000 personnes au cours des 23 derniers mois.
Les forces rebelles en Syrie sont considérées comme regroupant des combattants de l’opposition, des militants nationalistes laïques, des avocats et même quelques groupes extrémistes.
Les armes croates auraient transité par la Jordanie
Les armes sont entrées en Syrie par la Jordanie dès le mois de décembre, selon le Times, qui a ajouté que leur arrivée est censée « avoir été un facteur dans la prise de certains petits points stratégiques par les rebelles cet hiver contre l’armée et les milices loyales de M. Assad ».
Cependant, un haut responsable américain s’exprimant sous couvert de l’anonymat a déclaré au Times que même avec l’aide de l’Arabie Saoudite, la quantité d’armes auxquelles les rebelles ont accès est toujours inférieure à l’armement fourni à Bachar al-Assad par ses alliés, comme l’Iran.
Un changement de rapport de forces ?
Le responsable américain a déclaré au Times que même si l’initiative de l’Arabie Saoudite marque « une avancée dans la logistique de l’opposition concernant le ravitaillement en armes… nous ne sommes pas près de ce point de basculement » en termes de rapports de force en Syrie.
Le 12 février, le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite, Saoud al-Fayçal, a déclaré à Riyad : « Mon pays estime que la brutalité du régime syrien contre son propre peuple exige l’habilitation des gens à se défendre ».
Selon Foreign Policy, cette initiative pourrait « changer la donne » en Syrie, et peut-être légitimer l’expédition d’armes par d’autres États.
De son côté, le président Barack Obama s’est dit opposé à envoyer des armes aux rebelles syriens.
GobalPost / Adaptation : Anaïs Lefébure pour JOL Press