Site icon La Revue Internationale

Intervention en Syrie: Obama choisit la solution diplomatique

[image:1,l]

Donner une chance aux efforts diplomatiques. C’est la position prise par le président américain lors d’un discours télévisé mardi soir, prononcé dans le salon est de la Maison Blanche.

Un discours dans lequel Barack Obama, qui souhaite désormais que le Congrès repousse le vote sur l’intervention militaire américaine en Syrie, a cependant rappelé que les États-Unis continueraient à maintenir leur « pression » militaire face à l’usage d’armes chimiques.

Le recours à la force repoussé

« J’ai demandé au Congrès de repousser un vote pour autoriser le recours à la force tant qu’est suivie la voie diplomatique. Cette initiative peut permettre de mettre un terme à la menace des armes chimiques sans recourir à la force », a déclaré le chef de la Maison Blanche.

« Dans le même temps, j’ai ordonné à notre armée de maintenir sa posture actuelle afin de maintenir la pression sur Assad et d’être en position pour réagir si la diplomatie échoue », a-t-il précisé.

« Nous savons que le régime d’Assad est responsable »

Barack Obama a également annoncé qu’il acceptait la proposition faite par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, de placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international. Il est cependant resté sceptique quant aux chances de réussite de cette proposition : « Il est trop tôt pour dire si cette proposition sera couronnée de succès, et tout accord doit s’assurer que le régime d’Assad tienne ses engagements ».

« Nous savons que le régime d’Assad est responsable », a répété le président américain, précisant que la question était maintenant de savoir « ce que les États-Unis et la communauté internationale sont prêts à faire, face à cela ».

« Nous ne sommes pas les gendarmes du monde »

Barack Obama a enfin mis en avant l’argument « moral » dans son discours : « Je demande à chaque élu du Congrès et à ceux d’entre vous qui regardent les vidéos des attaques de s’interroger : dans quel genre de monde vivons-nous, si les États-Unis voient qu’un dictateur viole la loi internationale avec du gaz empoisonné et que nous choisissons de regarder ailleurs ? ».

Tout en martelant à deux reprises que les États-Unis n’étaient pas « les gendarmes du monde », le président a rappelé, citation de Franklin Roosevelt à l’appui, que la détermination des Américains à « rester à l’écart de guerres et de complications étrangères » ne saurait les empêcher « d’être gravement préoccupés lorsque des idées et principes qu’ils chérissent sont en jeu ».

Quitter la version mobile