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Nucléaire iranien: l’appel historique de Cameron à Rohani

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Pour la première fois depuis plus de dix ans, le Premier ministre britannique David Cameron s’est entretenu avec le président iranien Hassan Rohani par téléphone mardi après-midi, avant la reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien ce mercredi à Genève.

Poursuivre leurs efforts

Selon un communiqué du gouvernement britannique, les deux dirigeants ont discuté des relations bilatérales entre la Grande-Bretagne et l’Iran, se félicitant des mesures prises depuis que le président Rohani a pris ses fonctions en août 2013, dont la nomination, la semaine dernière, de chargés d’affaires non-résidents.

Ils ont également convenu de poursuivre leurs efforts pour améliorer leurs relations, étape par étape et de façon réciproque.

Nécessité d’une plus grande transparence

Sur le programme nucléaire iranien, les deux dirigeants ont convenu que des progrès significatifs avaient été accomplis lors des récentes négociations de Genève, et qu’il était important de saisir l’opportunité offerte par la nouvelle série de pourparlers débutant ce mercredi.

Le Premier ministre britannique a cependant souligné la nécessité, pour l’Iran, « de résoudre globalement les préoccupations de la communauté internationale sur son programme nucléaire, et la nécessité d’une plus grande transparence ».

Concernant la question syrienne, les deux dirigeants sont tombés daccord sur la nécessité de parvenir à une solution politique pour mettre fin au bain de sang.

Un dégel des relations ?

« Les différences entre l’Iran et l’Occident, qui ont jusqu’ici empêché un accord nucléaire historique, semblent s’être considérablement réduites, alors que les négociateurs se réunissent pour un nouveau cycle de pourparlers à Genève mercredi », peut-on lire dans The Guardian.

Le précédent cycle de pourparlers de Genève il y a dix jours n’avait pas permis de trouver un accord au sujet du programme nucléaire iranien, après l’intervention du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui souhaitait durcir la position de négociation de l’Occident envers l’Iran.

Mardi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a cependant publié une vidéo sur sa chaîne YouTube laissant entendre que la voie vers la résolution de la question du nucléaire iranien était ouverte, appelant les puissances mondiales à saisir une « opportunité historique ».

Langage conciliant

En septembre dernier, Barack Obama et Hassan Rohani s’étaient également entretenus au téléphone. Une discussion historique, puisqu’aucun dirigeant américain n’avait eu de contact direct avec un président iranien depuis la révolution islamique de 1979.

« Le langage conciliant de Rohani a marqué un changement radical avec la présidence de son prédécesseur, Mahmoud Ahmadinejad », note The Guardian, ainsi quune rupture avec la tradition qui remonte à la révolution de 1979 faisant des États-Unis le « Grand Satan ».

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