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Choc de boucliers entre la Syrie et Israël

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Les deux pays s’accusent mutuellement d’avoir entamé les hostilités, par un tir de missile survenu mardi 25 décembre, et affirment tous deux n’avoir fait que déclencher leur système de défense antiaérienne.

Version syrienne

Selon l’agence officielle syrienne Sana, le bouclier antiaérien de Damas est entré en action contre des missiles tirés par des avions israéliens, depuis l’espace aérien du Liban, et contre des cibles situées aux alentours de la capitale syrienne. L’agence a précisé, citant une source militaire, que la défense antiaérienne avait pu intercepter la plupart des missiles avant qu’ils ne touchent leurs cibles, et que trois soldats avaient été blessés, tandis qu’un dépôt de munitions avait subi des dommages.

Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, une ONG syrienne dont la fiabilité et la neutralité sont remises en cause, a, sans surprise, confirmé qu’il s’agissait d’un « raid israélien ». Il a assuré que les trois cibles visées étaient des « entrepôts d’armes appartenant au Hezbollah (la milice libanaise) ou aux forces iraniennes ».

Israël dos au mur

L’armée israélienne affirme que son « système de défense aérienne a été déclenché contre un missile antiaérien lancé depuis la Syrie », et assure qu’aucune victime n’est à déplorer. L’Etat hébreu a cependant refusé de se prononcer sur d’éventuelles frappes menées sur le territoire syrien.

Israël est l’un des grands perdants du désengagement américain de Syrie, annoncé par Donald Trump mercredi 19 décembre. Par ce choix, l’administration américaine laisse le champ libre à l’Iran et à ses partenaires pour développer leurs capacités militaires en Syrie. Israël, qui avait jusque-là applaudi la politique du président américain au Moyen-Orient se retrouve donc seul, et doit, maintenant plus que jamais, affirmer sa puissance dans la région.

Ce tir de missile ne serait pas une première pour Israël, qui a effectué de nombreuses frappes en Syrie depuis le début de la guerre, notamment contre les forces iraniennes et le Hezbollah. L’Etat hébreu a d’ailleurs clamé haut et fort qu’il ne laisserait jamais « la Syrie voisine devenir la tête de pont de Téhéran dans la région ».

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