L’Iran a confirmé, ce mardi 11 décembre, avoir effectué un test de missile. Téhéran ne précise cependant ni le type de missile testé, ni la date de l’essai.
Un test important
C’est l’agence de presse iranienne Fars qui a dévoilé, mardi, que les Gardiens de la Révolution (l’armée idéologique iranienne) avaient récemment confirmé avoir mené un test de missile. Cette révélation intervient plus d’une semaine après que ce tir ait été condamné par Washington, Londres et Paris.
« Nous poursuivons nos essais de missiles et ce récent tir fut un test important », a affirmé le général de brigade Amirali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la Révolution.
D’après Fars, l’officier aurait ajouté que la réaction américaine montrait que ce test était « très important pour eux » et que celui-ci les aurait fait « pleurer ». Le général aurait également déclaré que l’Iran menait chaque année entre 40 et 50 tirs de missiles.
Une violation des engagements iraniens
Sur demande de la France et du Royaume-Uni, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la question du programme balistique iranien a eu lieu le 4 décembre. Lors de cette réunion, les Etats-Unis ont tenté d’obtenir une condamnation unanime de ce tir, qu’ils considèrent comme violation des engagements iraniens, mais sans succès.
En effet, les Etats-Unis estiment que les tirs de missiles balistiques par l’Iran sont une violation de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, concernant l’accord sur le nucléaire iranien de 2015.
Paris et Londres, en revanche, ne considèrent pas ces essais comme une violation. Ils les jugent simplement « non conformes » à l’esprit de la résolution 2231, et estiment qu’ils relèvent de la « provocation ».
Cette divergence d’opinion illustre la position des occidentaux quant à l’accord sur le nucléaire iranien, avec d’un côté les européens, ouverts au dialogue, et de l’autre Washington, farouchement opposé à l’accord.