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L’armée française envisage de se retirer du théâtre irako-syrien

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Suite aux déclarations de Donald Trump, en décembre, sur le retrait des troupes américaines intervenant en Syrie, les plans des états-majors de tous les pays membres de la coalition menée par le Pentagone ont été bouleversés.

Forces françaises en présence

Depuis 2014, l’aviation, l’artillerie et les forces spéciales françaises soutiennent les forces démocratiques syriennes (FDS) et kurdes contre l’organisation Etat islamique dans la vallée de l’Euphrate.

L’aviation de la coalition a effectué un total de 1500 frappes depuis septembre 2014, dont 5% (environ 75 frappes) ont été conduites par l’aviation française. Les Rafales, stationnés sur la base jordanienne Prince-Hassan, ont, par exemple, effectué une vingtaine de sorties entre le 17 et le 24 janvier dernier.

En ce qui concerne l’artillerie, la task force française Wagram a mené une trentaine de missions. Les trois canons Caesar (camion équipé d’un système d’artillerie), déployés en Irak, ont effectué plus de 2500 tirs sur la région syrienne d’Hajin.

Enfin, officiellement, les forces spéciales françaises ne sont pas présentent en Syrie, mais officieusement on sait que des forces spéciales britanniques et françaises combattent aux côtés des Américains. L’agence de presse du gouvernement turc Anadolu a révélé l’existence de 5 bases militaires au nord de la Syrie, où seraient stationnés près de 70 soldats français.

Conditions du départ

Côté français, trois points sont à éclaircir avant de planifier le départ.

Tout d’abord, le retrait des troupes doit permettre aux Kurdes d’en finir avec l’Etat islamique, tout en leur offrant des garanties contre les Turcs, qui menacent à la frontière syrienne. Au-delà du devoir moral d’un allié envers un autre, Paris estime qu’abandonner les Kurdes ferait définitivement perdre la face aux Occidentaux dans la région.

Ensuite, Français comme Américains souhaitent qu’une force antiterroriste soit maintenue dans le nord-est de la Syrie, pour éviter toute résurgence de l’Etat islamique.

Et enfin, la France veut éviter que le retrait occidental donne pleine victoire aux Russes dans cette guerre, et leur offre le contrôle total sur la région.

Mais Paris a beau émettre des réserves, ce ne sont que des paroles en l’air. Si les Américains se retirent, la France suivra.

 

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