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Les Etats-Unis sortent du traité FNI

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Samedi 2 février, les Etats-Unis cesseront de respecter le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Washington accuse Moscou de violer ce traité, dont l’unique but était de réduire les risques d’un affrontement nucléaire majeur.

Le FNI vise à l’élimination de tous les missiles de croisière et missiles balistiques lancés depuis le sol et ayant une portée se situant entre 500 et 5 500 km. Or, le Pentagone et l’OTAN accusent Moscou d’avoir en sa possession le missile Novator 9M729, qui serait capable, d’après eux, de toucher plusieurs capitales européennes. Bien sûr la Russie dément, affirmant que la portée du Novator ne dépasse pas les 480 km.

Raisons américaines

Outre ce désaccord concernant le missile Novator, la diplomatie américaine accuse Moscou de ne pas se conformer à plusieurs autres textes sur le contrôle des armements, tels la Convention sur les armes chimiques, le traité Ciel ouvert, ou le traité sur les forces armées conventionnelles en Europe. Le traité Ciel ouvert avait pour but d’assurer la transparence sur les vols de surveillance non armés, et le traité sur les forces armées conventionnelles, signé à Paris en 1990, fixait la quantité d’armements et d’équipements que la Russie et l’OTAN pouvaient déployer en Europe.

Las de tous ces écarts russes, les Etats-Unis ont donc décidé de se retirer du traité FNI, se donnant ainsi les moyens de produire, eux aussi, un nouveau missile. Bien sûr, il n’est question ici que de moyens juridiques, puisque les Etats-Unis disposent depuis longtemps des moyens techniques nécessaires. Rien n’exclut d’ailleurs que, comme les Russes, les Américains disposent déjà d’un tel missile.

Mais surtout, en mettant fin au traité et en renouvelant leur arsenal, les Américains souhaitent faire face à une nouvelle menace : la Chine. En effet, celle-ci n’étant pas liée par le FNI, elle a pu développer, en toute légalité, le type d’armement qu’il concernait.

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