L’agence de presse officielle SANA a révélé que la défense antiaérienne syrienne avait été activée, mercredi 12 juin, pour intercepter, avec succès, des missiles israéliens visant le sud de la Syrie.
Pas de pertes humaines
Les frappes ont eu lieu aux alentours de 2 heures du matin dans le secteur de Tall Al-Hara, dans la province de Deraa, une colline stratégique surplombant le plateau du Golan, a expliqué SANA. Cependant, alors que début juin des raids israéliens tuaient une quinzaine de combattants en Syrie, cette fois « les dommages se limitent à des dégâts matériels, il n’y a pas de pertes humaines », précise l’agence syrienne.
La catastrophe, côté syrien, a été évitée grâce à un système de défense antiaérien redoutable, et ce bien qu’Israël ait conduit « une guerre électronique » pour brouiller les radars de la Syrie, affirme SANA.
Vitrine de l’armement russe
L’efficacité antiaérienne syrienne est en fait l’efficacité antiaérienne russe, car la Syrie utilise exclusivement du matériel russe depuis plus de trente ans.
La Syrie dispose de missiles S-125 Neva/Pechora, S-200 Angara, S-75 Dvina, et de missiles surface-air S-200, depuis janvier 1983. En novembre 2016, le ministère russe de la Défense a réparé et rendu à nouveau opérationnels des systèmes syriens S-200, et plus récemment, la Russie a déployé les fleurons de son système de défense antiaérien autour de ses bases en Syrie, les systèmes dernier cri S-300 et S-400.
« La Syrie a permis à la Russie de faire son retour sur le devant de la scène géopolitique mais elle est également la vitrine de l’armement made in Russia. Depuis trois ans, Moscou se sert de ce conflit pour faire sa ‘pub’ et montrer au monde entier que son matériel est efficace, notamment son système anti-missile », explique un expert militaire.
Or, cette pub’ semble porter ses fruits, car ces derniers mois, le S-400 a été choisi par de nombreux pays, au détriment du système américain Thaad, plus sophistiqué, mais plus coûteux.