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Un « acteur étatique » serait lié au sabotage des quatre pétroliers au large de Foujeyra

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Jeudi 6 juin, une enquête multinationale menée conjointement par les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite, et la Norvège, a conclu à l’implication probable d’un « acteur étatique » dans le sabotage des quatre tankers ( deux saoudiens, un émirati et un norvégien), le 12 mai dernier. Les résultats de l’enquête ont immédiatement été présentés aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies, lors d’une réunion demandée par Abou Dabi. 

« Fortes capacités opérationnelles »

« Bien que les investigations soient toujours en cours, il y a de fortes indications que les quatre attaques ont été menées dans le cadre d’une opération sophistiquée et coordonnée dirigée par un acteur doté de fortes capacités opérationnelles », explique un communiqué conjoint des trois pays.

Les premières conclusions de l’enquête révèlent que les sabotages ont probablement été commis grâce à des mines Limpet, des armes vétustes datant de la Seconde guerre mondiale. Elles auraient été collées sur la coque des navires, par des plongeurs ayant utilisé des vedettes rapides pour se déplacer discrètement entre les navires. Or, pour les Emirats arabes unis, une telle opération nécessite des capacités de renseignement de niveau étatique. Ils se sont toutefois abstenus de désigner un quelconque coupable.

Les Etats-Unis, par contre, n’hésitent pas à incriminer directement l’Iran. Ils l’accusent d’avoir commis ces attaques pour faire monter les prix du pétrole de ses concurrents (l’Arabie saoudite et les Emirats), et ainsi compenser les sanctions que Washington fait peser sur ses propres exportations. Mais Abou Dabi a bien rappelé qu’à ce stade, toujours aucune preuve n’incriminait l’Iran.

Enquête toujours en cours

Côté américain donc, mais également côté saoudien, la culpabilité de la République islamique ne fait aucun doute. Pour Abdallah Al-Mouallimi, ambassadeur saoudien à l’ONU, « l’Iran porte sur ses épaules la responsabilité des attaques ».

Toutefois, certains pays préfèrent rester prudents. « On ne doit pas se précipiter sur des conclusions. Les investigations vont se poursuivre », a rappelé Vladimir Safronkov, ambassadeur russe adjoint à l’ONU.

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