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Démission de l’ambassadeur britannique aux Etats-Unis

Mercredi 10 juillet, l’ambassadeur britannique à Washington, Kim Darroch, a déposé sa démission après que ses analyses négatives sur l’administration américaine aient fuité dans la presse.

Le diplomate a estimé qu’il ne pouvait plus assurer ses fonctions suite à la publication dans le Daily Mail de câbles diplomatiques dans lesquels il décrivait le président américain Donald Trump comme « inepte », « instable » et incompétent, et l’administration américaine comme « unique dans son dysfonctionnement ».

« Voie responsable à suivre »

« Depuis la fuite de documents officiels provenant de cette ambassade, il y a eu beaucoup de spéculations sur mon poste et la durée de mon mandat d’ambassadeur. Je veux mettre fin à cette spéculation », a expliqué Kim Darroch dans une lettre adressée au chef des services diplomatiques britanniques, Simon McDonald.

« Dans ces circonstances, la voie responsable à suivre est de permettre la nomination d’un nouvel ambassadeur. » Car suite aux fuites, Donald Trump a prévenu qu’il n’aurait plus « aucun contact » avec monsieur Darroch.

Soutien mitigé

Theresa May s’est attirée les foudres de Donald Trump pour avoir apporté son soutien à Kim Darroch. « C’est très regrettable qu’il ait jugé nécessaire de quitter son poste d’ambassadeur à Washington », a-t-elle déclaré mercredi devant le Parlement. « Un bon gouvernement dépend de la capacité des fonctionnaires à donner des conseils francs et complets. Je veux que tous nos fonctionnaires aient la confiance nécessaire pour le faire », a-t-elle clamé.

« Je regrette moi aussi la démission de Kim Darroch. Je pense qu’il a rendu un service honorable et de qualité, qu’il convient de remercier », a, quant à lui, déclaré Jeremy Corbyn, chef de l’opposition travailliste.

Toutefois, l’ex-chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, pré-sentit pour remplacer Theresa May, a, pour sa part, évité de soutenir Kim Darroch lors d’un débat télévisé mardi soir face à son concurrent, le ministre des affaires étrangères Jeremy Hunt.

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