Suite à l’interruption de l’offensive militaire turque contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, le président américain a décidé, mercredi 23, de lever les sanctions entrées en vigueur à la mi-octobre.
« Résultat fantastique »
« J’ai demandé au secrétaire au Trésor de lever toutes les sanctions imposées le 14 octobre en réponse à l’offensive de la Turquie », a déclaré Donald Trump, assurant par ailleurs que sa rencontre prévue le 13 novembre à la Maison-Blanche avec Recep Tayyip Erdogan aurait bien lieu comme prévu.
« Un nombre incalculable de vies ont été sauvées grâce à notre négociation avec la Turquie », s’est félicité le président américain, affirmant que sa stratégie dans cette affaire était « un succès ». « Maintenant, les gens disent : ouah, quel résultat fantastique ! », a-t-il même fanfaronné.
Or Trump tire la couverture à lui, mais le crédit de cette trêve revient surtout aux présidents russe et turc, qui sont parvenus à un accord, mardi 22 octobre, visant à sécuriser le nord-est de la Syrie. Dans le cadre de cet arrangement, Russes et Turcs mèneront par exemple des patrouilles conjointes aux alentours de la zone récemment libérée par les Kurdes.
Protéger le pétrole
A en croire le président américain, tout le monde lui est reconnaissant, y compris les Kurdes, et selon lui, le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, l’aurait même remercié. « Je viens de parler au général Mazloum, un homme formidable. Il était extrêmement reconnaissant », a affirmé Donald Trump.
Le locataire de la Maison-Blanche a par ailleurs rappelé qu’un « petit nombre de soldats » resteraient « dans les zones où il y a du pétrole », ajoutant que les pays voisins devaient « prendre leur responsabilité et aider la Turquie et la Syrie à sécuriser leur frontière ».