Site icon La Revue Internationale

Les Etats-Unis, toujours 1er producteur mondial d’armes

Selon un rapport de l’Institut de recherche sur la paix internationale de Stockholm (Sipri) publié lundi 9 décembre, les ventes d’armes ont augmenté de 4,6 % dans le monde en 2018, le marché restant très largement dominé par les Etats-Unis. 

« Hausse significative »

Le chiffre d’affaires des 100 plus gros producteurs d’armes au monde recensés dans le rapport du Sipri, qui s’élève à 420 milliards de dollars en 2018, est en augmentation constante depuis des années. 

L’industrie de l’armement américaine y domine très nettement les autres, avec une part s’élevant à 59 % du marché, pour un chiffre d’affaires de 246 milliards de dollars, en hausse de 7,2 % sur un an. « Sur un an, c’est une hausse significative considérant le niveau déjà très élevé des ventes d’armes américaines », explique Aude Fleurant, directrice du programme des armements du Sipri.

Ce regain des entreprises américaines s’explique par la stratégie de l’administration Trump, qui cherche à tout prix à conserver son avance face à la montée en puissance de la Russie et de la Chine. Et depuis 2009, le numéro 1 de la vente d’arme reste l’américain Lockheed Martin (47,3 milliards de dollars de revenus), qui représente 11 % des ventes d’armes dans le monde.

Essor de la Russie

La deuxième place du classement est occupée par la Russie, avec 8,6 % des parts de marché (soit moins que Lockheed Martin à elle seule), suivi de près par le Royaume-Uni (8,4 %) et la France (5,5 %). Ce classement est toutefois à nuancer, car il ne prend pas en compte le cas de la Chine, pour laquelle les données disponibles sont insuffisantes. Le Sipri estime pourtant que l’Empire du Milieu, qui a consacré 1,9 % de son PIB à la défense chaque année depuis 2013, pourrait compter entre trois et sept entreprises dans le top 100 mondial. 

La première entreprise russe du top 100, Almaz-Anteï, occupe le neuvième rang avec un chiffre d’affaires de 9,6 milliards de dollars (+ 18 % par rapport à 2017), et une progression de 15 places depuis 2009. « Cette augmentation s’explique non seulement par la vigueur de la demande nationale, mais aussi par la croissance continue de ventes d’armes à d’autres pays, en particulier les exportations du système de défense aérienne S-400 », précise le rapport.

Quitter la version mobile