Site icon La Revue Internationale

Washington veut réduire la présence de l’ONU au Mali

Minusma, USA, Russie, FranceMinusma, USA, Russie, France

Alors que le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) expire en juin, les Etats-Unis prétendent désormais qu’une force de maintien de la paix « n’est pas la réponse aux menaces terroristes ».

« Se focaliser sur la protection des civils »

Mercredi 15 janvier, Washington a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU de réviser la Mission de paix de l’ONU au Mali (Minusma). « Il est temps pour ce Conseil de commencer à développer une approche alternative pour faire face à l’instabilité croissante au Malia déclaré l’ambassadrice américaine adjointe à l’ONU, Cherith Norman Chalet. Nous devons reconnaître que les missions de maintien de la paix ne sont pas la réponse aux menaces terroristes croissantes au Mali. »

Selon la diplomate, la Minusma devrait « se focaliser sur la protection des civils », et arrêter de soutenir un accord non respecté par ses signataires. La représentante américaine a donc réclamé « une nouvelle approche qui rompe avec le statu quo » d’ici à juin, et que des sanctions soient prises « contre les individus et entités issus de toutes les parties au conflit, incluant des responsables du gouvernement et des membres de groupes armés », qui nuisent à la paix.

« Outil très important »

La proposition américaine a immédiatement été rejetée par Paris et Moscou. L’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière, a déclaré devant les médias que « la Minusma restait un outil très important. Nous continuerons à en avoir besoin et à la soutenir ». L’ambassadeur adjoint de la Russie à l’ONU, Dmitri Polyanskiy, s’est montré plus inflexible encore : « Nous ne sommes pas disposés à examiner des options pour une révision sérieuse de ses paramètres de fonctionnement ou pour la réduction de sa présence ».

Quitter la version mobile