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Bombardements turcs contre des forces du régime de Damas

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Samedi 29 février, la Turquie a bombardé les forces militaires du régime de Damas en Syrie, et prévenu qu’elle « n’allait pas fermer les portes » de ses frontières aux migrants syriens, pour pousser les Européens à la soutenir dans cette crise.

Représailles

Ces nouvelles frappes interviennent en réponse à la perte de 33 soldats turcs tués par un bombardement conduit par l’aviation syrienne dans la région d’Idlib jeudi. 

Selon Ankara, une « installation d’armes chimiques » aurait été détruite dans la région d’Alep, mais l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) réfute cette hypothèse, affirmant que les frappes turques ont visé un aéroport militaire syrien.

Tensions entre Moscou et Ankara

Suite au retrait des forces américaines du Nord-Est syrien en octobre 2019, la situation s’est énormément dégradée, le sort de la Syrie se jouant désormais entre Ankara et Moscou, et leurs intérêts de plus en plus divergents. 

Vendredi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, et son homologue russe, Vladimir Poutine, se sont entretenus au téléphone pour partager leur « inquiétude » sur la situation, et planifier une rencontre à Moscou la semaine prochaine, selon le Kremlin.

Les deux responsables ont également émis le souhait d’une « réduction des tensions », et dit vouloir « protéger les civils à l’intérieur et à l’extérieur de la zone de désescalade et fournir une aide humanitaire d’urgence à tous ceux qui en ont besoin », selon une source du ministère des affaires étrangères russe.

Pression sur les Européens

Pour rallier les Européens à sa cause, Ankara a mis à exécution sa menace de laisser ses frontières ouvertes aux migrants. Monsieur Erdogan a en effet répété que la Turquie « n’allait pas fermer les portes » et maintiendrait ses frontières avec l’Europe ouvertes.

Une menace immédiatement constatée par la police grecque, qui a repoussé une importante vague de migrants à coups de grenades lacrymogènes, et estime avoir empêché près de 4 000 personnes d’entrer « illégalement » sur son territoire depuis vendredi.

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