Site icon La Revue Internationale

Le ton monte entre Washington et Ankara

S400, Turquie, USAS400, Turquie, USA

Dimanche 26 septembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait part de l’intention de la Turquie de se procurer un second lot de systèmes de défense antimissile S-400 auprès de la Russie. Cette décision suscitera pourtant la colère de Washington, et entraînera de nouvelles sanctions à l’encontre d’Ankara. 

Rupture entre Erdogan et l’OTAN

« Mon souhait est d’avoir des relations amicales et pas hostiles, mais le cours des choses, entre deux alliés de l’Otan, n’est pas actuellement de bon augure », a déclaré le président turc lors de son interview diffusée dimanche sur CBS News. « Nous avons acheté les F-35, payé 1,4 milliard de dollars et les F-35 ne nous ont pas été livrés. Pour nous, l’affaire des S-400 est réglée. Il n’est pas possible de faire marche arrière. Les États-Unis doivent bien le comprendre, a-t-il continué. Nous, en tant que Turquie, nous sommes honnêtes mais les États-Unis ne l’ont malheureusement pas été et ne le sont pas ».

S’il le faut, « nous frapperons à d’autres portes : La Turquie achète ce qu’il faut pour sa défense, a finalement menacé monsieur Erdogan. À l’avenir, personne ne sera en mesure de s’ingérer dans nos achats de systèmes de défense. Nous sommes les seuls habilités à prendre de telles décisions ».

Fermeté américaine

La diplomatie américaine ne s’est pas fait attendre, fournissant une réponse claire et sans appel. « Nous continuons d’indiquer clairement à la Turquie que tout nouvel achat d’armes russes important risquerait de déclencher des sanctions CAATSA 231 distinctes et en plus de celles imposées en décembre 2020 », a déclaré un porte-parole du département d’Etat américain.

« Nous exhortons la Turquie de ne pas conserver le système S-400 et de s’abstenir d’acheter tout équipement militaire russe supplémentaire », a enfin prévenu le diplomate.

Quitter la version mobile