Mercredi 1er décembre, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a déclaré connaître les intentions de la Russie vis-à-vis de Kiev, affirmant détenir des preuves que Moscou préparait « d’importants actes agressifs contre l’Ukraine ».
Milliers de soldats à la frontière
« Nous sommes profondément préoccupés par les preuves que la Russie a fait des plans pour des actions agressives significatives contre l’Ukraine, incluant des efforts en vue de déstabiliser l’Ukraine de l’intérieur ainsi que des opérations militaires à grande échelle », a fait savoir le chef de la diplomatie américaine à Riga, lors d’une rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Otan.
La Russie a massé « des dizaines de milliers de soldats supplémentaires » à sa frontière avec l’Ukraine, insiste Antony Blinken, et même si « nous ne savons pas si le président Poutine a pris la décision d’une l’invasion, nous savons qu’il est en train de mettre en place la capacité de le faire rapidement, s’il le décide ».
Pressions américaines
Le secrétaire d’Etat américain a ensuite prévenu que toute agression contre le territoire ukrainien aurait des « conséquences profondes et durables ». « Nous avons clairement dit au Kremlin que nous riposterions, notamment par une série de mesures économiques à impact élevé que nous nous sommes retenus d’utiliser par le passé », a déclaré monsieur Blinken, précisant que les alliés veilleraient à ce que Kiev ait « les moyens de se défendre ».
Mais loin d’être intimidée, la Russie se dédouane en accusant l’Ukraine, affirmant que Kiev se préparerait également au combat. « Selon certaines informations, le nombre de soldats dans la zone de conflit a déjà atteint 125’000 personnes, ce qui représente la moitié de ses effectifs », affirme la porte-parole russe Maria Zakharova.