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Négociations de la dernière chance entre la Russie et l’Otan

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Devant commencer lundi 9 janvier, les négociations entre la Russie, les Etats-Unis et l’Otan sont très peu probables d’aboutir tant les exigences de Moscou sont irrecevables, et le risque d’un nouveau conflit armé semble désormais réel.

Union européenne écartée

Outre les exigences déraisonnées de Moscou, l’autre point noir de ces négociations est l’absence de l’UE à la table. Or, « quelle que soit la solution, elle doit passer par l’Europe. Il n’y aura de solution qu’avec l’Europe », a prévenu la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen.

« Toute la situation géopolitique de la région impose que l’Europe, l’Union européenne, puisse proposer sa vision des choses, agir et se mettre autour de la table avec l’ensemble des parties prenantes », a confirmé le président français Emmanuel Macron. « Aucune discussion sur la sécurité de l’Europe ne se tiendra sans les Européens à la table des négociations », a de son côté déclaré le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.

Fermeté de l’alliance

« Le renforcement militaire de la Russie se poursuit autour de l’Ukraine et est accompagné d’un discours menaçant de Moscou si ses exigences ne sont pas acceptées. Or, elles sont inacceptables, et le risque d’un nouveau conflit est réel, a continué le secrétaire général. Il est hors de question que l’Otan transige sur le principe du droit de chaque nation à choisir sa propre voie, y compris le type d’accord de sécurité dont elle veut faire partie ».

« L’Ukraine n’est pas couverte par la clause de défense collective », donc l’Otan ne se portera pas à son secours, mais « si la Russie décide d’utiliser des moyens militaires contre un voisin, elle sera frappée par des sanctions économiques et politiques sévères », a ensuite prévenu monsieur Stoltenberg.

« Nous sommes prêts à répondre avec force à une nouvelle agression russe. Mais une solution diplomatique est encore possible, et préférable, si la Russie choisit cette voie », a pour sa part déclaré le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.

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