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L’économie en hausse, les contestations aussi

16.09.2011 par La Rédaction

Quelle est l’analyse israélienne des événements actuels en Égypte, et plus précisément de l’attaque de l’ambassade israélienne du Caire ? Simple : le « printemps arabe » n’a pas encore changé les mentalités. Tout a commencé avec un appel sur le Net à venir démolir la muraille érigée par le pouvoir en place afin de protéger la représentation israélienne au cœur de la capitale égyptienne. Israël est un abcès de fixation parce qu’il est un pays juif au milieu de pays arabes et musulmans. La reconnaissance de la Palestine dans la région qui sera décidée – ou non – le 20 septembre par l’ONU, fera office, en cas de choix positif, de pansement placebo pour ces populations arabes où l’islamisme se veut radical. Le chaos règne en Israël. En dépit de quoi, la cote israélienne a été améliorée par l’agence de notation Standard & Poors au vu de son bilan économique. Les chiffres suffisent-ils à combler le désarroi de toute une population ?

Une économie florissante, mais…

Entre des relations diplomatiques chaotiques avec ses pays voisins, un vote de l’ONU en faveur de l’État palestinien qui se profile, et des protestations qui persistent, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, traverse une mauvaise passe. Les tensions au sein de la nation israélienne semblaient pouvoir s’apaiser : Standard & Poors, la même agence de notation qui a déclassé les États-Unis en août, vient de relever la note d’Israël à un A +.  Au contraire, l’annonce de la « bonne nouvelle » a provoqué la risée de manifestants rassemblés en nombre record pour protester contre les inégalités économiques et sociales dans tous les secteurs de la population israélienne. Le paradoxe entre l’économie florissante d’Israël et son mouvement de protestation massive a été encore souligné par une récente annonce du ministère des Finances : les revenus des sociétés israéliennes appartenant au gouvernement ont augmenté de 800 millions de dollars en 2010. Le communiqué de presse stipule que les revenus des entreprises publiques s’élevaient à près de 16 milliards de dollars en 2010. Dans son mémo, Standard & Poors félicite le gouvernement israélien pour sa gouvernance économique à long terme. La plupart des dirigeants politiques d’un État seraient ravis. Mais en Israël, l’économie et ses succès se montrent paradoxaux : ils semblent désigner des privilégiés face aux petits salaires.

 

… une situation politique chaotique

La crise du pays s’est approfondie lorsque les manifestants, des centaines de milliers le 3 septembre, ont pour la première fois directement affronté la police qui appliquait l’ordre du maire de démolir et enlever les campements installés sur la plupart des places centrales des villes israéliennes. Devant les arrestations, la Cour suprême, sensible à une pétition déposée de toute urgence par les meneurs de la protestation, a suspendu l’ordre d’évacuation. Du coup, les villes garderont leurs campements. Les hivers sont doux en Israël, et il n’est pas inconcevable que les gens puissent rester dans ces abris, pourtant improvisés, indéfiniment.

Les manifestations en cours, pourtant, ne sont qu’un aspect de l’opposition au leadership de Netanyahou. S’y surajoutent les relations houleuses avec la Turquie et l’Égypte. Ces deux États très proches d’Israël, géographiquement mais surtout historiquement, ces anciens alliés, en sont arrivés à une impasse avec leur voisin, au cours de la semaine du 5 septembre. L’ambassadeur israélien en Turquie a été prié de rentrer dans son pays faute pour Israël de présenter des excuses pour les victimes turques tuées lors de l’attaque de la dernière flottille de Gaza. L’ambassadeur en Égypte, lui, a été évacué par les forces aériennes israéliennes le 10, face à la furie de la foule égyptienne.

 

Une opposition à l’extérieur

Au même moment, l’homologue palestinien de Netanyahou, Mahmoud Abbas, reste le chouchou de la diplomatie américaine, déterminé à obtenir de l’ONU la reconnaissance de l’État palestinien après sa demande en bonne et due forme déposée le 20 septembre. Il faut remonter aux années 1970 pour retrouver un Israël aussi bousculé, l’année d’après le Yom Kippour, avant que les pourparlers de paix avec l’Égypte ne soient engagés en 1979. Lundi, le roi Abdullah de Jordanie, face à l’annonce d’une marche anti-israélienne vendredi à Amman, a déclaré que « l’avenir de la Jordanie et de la Palestine est beaucoup plus certain que celui d’Israël ». Le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a découvert Le Caire lors de sa première visite en Égypte, après quinze ans à la tête de la Turquie. Il a déclaré que le raid contre la flottille turque constitue une « cause de guerre ». Erdogan est dans ​​la première étape de sa « tournée de printemps arabe », au cours de laquelle il tente de s’imposer comme le nouvel homme fort du Moyen-Orient.

 

Une opposition à l’intérieur

À l’intérieur même du pays, personne ne semble prendre en pitié Netanyahou. « La mascarade est terminée », écrit le chroniqueur d’opinion du quotidien Ha’aretz, Sefi Rachlevsky. Certains Israéliens enrichis dans les affaires se sont exprimés la semaine dernière pour soutenir les manifestants. Parmi eux, beaucoup appartiennent au secteur de l’industrie et de la haute technologie. Erel Margalit, un des entrepreneurs les plus éminents d’Israël, ancien candidat à la direction du Parti travailliste, a passé plusieurs nuits dans des tentes de campements. Au cours des deux derniers mois, il a organisé plusieurs débats publics sur le boulevard Rothschild, réuni les leaders de la contestation. Apparent paradoxe : Margalit fait partie de ces capitalistes millionnaires venus de la « high-tech », et il soutient un mouvement de masse acharné contre ces « nouveaux riches ». Son argument tient en un constat : le distinguo entre deux formes d’économies, aujourd’hui en Israël, l’une aux mains de magnats abrutis et l’autre porté par les entreprises high-tech de l’industrie qui s’accordent à une justice sociale.

 

Le plaidoyer des patrons « sociaux »

D’une part, dit Margalit, il y a « l’économie des monopoles, gérée par un petit nombre de familles qui dépendent de leurs relations avec le gouvernement. Ils canalisent les ressources naturelles israéliennes et maintiennent leur emprise sur le marché israélien des biens et services. Plus ils sont gros, plus ils ont besoin de “faveurs”. Le secteur de la haute technologie, lui, n’a pas besoin de “faveurs” du gouvernement. Des sociétés aussi importantes que Checkpoint et Teva ne cherchent pas à obtenir du gouvernement des restrictions à la concurrence ou des moyens pour monopoliser le marché israélien. L’économie du monopole mène le pays à une stagnation tandis que le secteur de la haute technologie continue à faire prospérer la nation. »

En écho à son patron, Ittaï Arbel, 40 ans, à la tête d’une des sociétés de Margalit, Le Studio d’animation, y va aussi de son message : « Il n’y a aucune contradiction entre le secteur high-tech et ce mouvement de contestation. L’univers de la haute technologie est méritocratique, son système repose sur une automotivation et un désir de succès. Et ce que les manifestants réclament aujourd’hui, c’est l’équité et l’accès équitable à la réussite. »

La Rédaction


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