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Youssou N’Dour : de la musique à la politique

02.12.2011 par La Rédaction
Youssou N’Dour : de la musique à la politique

Le chanteur sénégalais Youssou N’Dour a annoncé sa décision de « se libérer de tous ses engagements artistiques pour entrer dans l’arène politique » à compter du 2 janvier prochain, quelques semaines avant l’élection présidentielle. Sera-t-il candidat ? S’il laisse planer le doute, il s’organise avec le lancement officiel de son mouvement citoyen, Fekke Maci Bole. Retour sur un destin hors du commun.

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Le chanteur sénégalais Youssou N’Dour deviendra-t-il le prochain président du Sénégal ? À l’âge de 52 ans, le musicien a en effet décidé d’abandonner les studios de musique et d’annuler les dates de son tour, pour se dédier activement à la politique. L’auteur de Seven Seconds s’est toujours intéressé à la vie politique de son pays, en dénonçant les abus et la corruption des politiciens, mais, pour la première fois, il décide de passer à l’action.

Les débuts dans les orchestres de Dakar

Youssou Madjiguène Ndour, né en 1959 d’un père ouvrier d’origine sérère et d’une mère griotte, a grandi dans le quartier de La Medina à Dakar.

Dès son plus jeune âge, il préfère la musique à l’école. Il débute sa carrière à seulement onze ans avec le group Diamono. Après avoir convaincu ses parents de sa véritable passion pour la musique, il abandonne l’école pour s’inscrire à l’Institut des Arts de Dakar. Pendant sa jeunesse, il intègre de nombreux groupes, en chantant et en jouant de la trombe.

Le groupe Super Étoile de Dakar

Les premiers succès dans la carrière du jeune Youssou arrivent en 1981, avec le groupe Super Étoile. Avec des morceaux tels que Waalo Waalo, Ndakaaru et Independance, il monte rapidement au numéro 1 des hit-parades sénégalais.

Son style, inspiré par le genre mbalax, musique populaire sénégalaise, et par les chants de ses descendants griots, revisite les rythmes traditionnels avec des instruments modernes. Sa voix cassée si particulière et son charisme en font rapidement le nouvel ambassadeur de la musique sénégalaise.

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La reconnaissance internationale

En 1984, il entreprend une tournée en Europe, qui débute par l’Africa Fête à Paris. Ce concert de trois heures à l’Espace Baillard rencontre un grand succès, et pas seulement auprès de ses compatriotes sénégalais. La tournée se poursuit ensuite en Allemagne, en Suisse, en Scandinavie et au Royaume–Uni.

Il reviendra en France plusieurs fois aux cours des années suivantes, où il ouvrira le concert de Jacques Higelin et tiendra une série de concerts en vedette au Théâtre de la ville.

En 1986, il part en tournée de l’autre coté de l’Atlantique, aux États-Unis et au Canada. C’est à ce moment qu’il rencontre Peter Gabriel. C’est le début d’une grande amitié, qui permet à Youssou de jouer en premier partie dans les tournées de l’ancien Genesis aux États-Unis et en Europe.

En 1989, il publie The lion, son premier disque pour le marché international, signé chez Virgin. Grâce à l’apport de Peter Gabriel, qui chante en duo avec lui dans Shakin’ the tree et qui assiste à la production, The lion représente un tournant dans la carrière de l’artiste sénégalais. Le mbalax est enrichi par les synthés et les arrangements sophistiqués.

Le succès auprès du grand public en Europe arrive en 1994 avec Seven Seconds, chanté en duo avec la chanteuse suédoise Neneh Cherry. Le simple se classe aux premières places des hit-parades européens, avec 1 500 000 exemplaires vendus et restera un de ses titres ayant eu le plus grand succès.

En 1996, il reçoit, avec Papa Wemba, le prix du « meilleur artiste africain ». Toujours avec Wemba et d’autres artistes africains, il compose l’année suivante la chanson So why qui appelle à la réconciliation de l’Afrique.

Dans les années qui suivent, le musicien sénégalais accumule les collaborations avec des stars de renommé internationale tels que Sting, Axelle Red, Manu Dibango et Paul Simon.

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Les années 2000 : la musique et l’engagement

Dans les années 2000, le leader de Super Étoile multiplie les activités et s’engage aussi dans la production d’autres artistes, pour favoriser la diffusion de la musique africaine. En 2005, il remporte un Grammy Awards dans la catégorie musique du monde avec son album Egypt, un album acoustique et spirituel inspiré par les chants traditionnels griottes. Entre-temps, Youssou N’Dour renforce son activisme humanitaire.

En 2001, il enregistre avec d’autres musiciens le merveilleux Building Bridges un album dédié aux thèmes de l’exil et du déracinement, dont les fonds seront dévoués au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés pour financer un projet d’éducation des enfants réfugiés. En 2004, il organise Africa Live, un festival contre le paludisme, qui réunit à Dakar les célébrités de la musique africaine, tels que Manu Dibango et Tiken Jah Fakoly. Il organise également plusieurs concerts pour Amnesty International et devient ambassadeur pour l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), pour l’UNICEF et pour le Bureau International du Travail.

Au Sénégal, il apparaît comme un opposant tenace du gouvernement de Wade.

En 2007, il débute au cinéma, en jouant le rôle d’un esclave d’origine nigériane dans Amazing Grace, le film de Michael Apted qui retrace l’histoire de l’abolition de l’esclavage en l’Angleterre au XVIIIe siècle. Le dernier album de Youssou N’Dour, Dakar-Kingston, sorti en 2010, propose certains de ses morceaux en version reggae, pour rendre hommage à Bob Marley. Dans la même année, il lance sa chaîne de télévision, Télévision Futurs Médias, dont la licence avait initialement été refusée par le gouvernement sénégalais.

« Incha Allah, je jouerai ma partition. »

Après la musique, la production, le cinéma, la télévision et l’activisme, le polyvalent Youssou N’Dour décide de s’engager en politique et de le faire avec détermination, se présentant à l’élection présidentielle du 26 février prochain.

Il y a juste 4 ans, Youssou N’Dour déclarait dans une interview au quotidien anglais The Guardian qu’il n’entendait pas rentrer en politique, mais qu’il préférait se limiter à « transmettre un message politique et à dénoncer à travers sa musique. » Aujourd’hui, l’artiste se dit prêt à laisser son grand amour, la musique, pour se dédier à temps plein à la politique. Lors de l’inauguration du mouvement qu’il a fondé à Médina, il a déclaré à la foule : « Je ne laisserai pas la situation de mon pays, que je n’ai jamais quitté pour d’autres destinations, se détériorer. J’ai toujours cru dans mon pays. L’avenir confirmera le respect et l’attachement que j’ai pour notre pays et notre peuple. L’histoire le dira, j’en suis convaincu. Incha Allah, je jouerai ma partition. ».

Un nouvel objectif : changer le Sénégal

« Les Sénégalais sont fatigués », a déclaré Youssou N’Dour, les bras levés au ciel en signe de victoire, le samedi 26 novembre, lors de l’inauguration du siège de son mouvement citoyen, « Fekke Maci Bole », dans le quartier de la Médina à Dakar, là où il est né.
Le responsable de cette fatigue, le président sénégalais, Abdoulaye Wade, qui, à 85 ans, sollicite un nouveau mandat avant, espère-t-il, de passer la main à son fils, Karim Wade. « Dire que les autorités n’ont rien fait, n’est pas exact, a ajouté le chanteur, Mais, à quel prix ? » Pour lui, le Sénégal pâtit du train de vie excessif de l’État, d’une mauvaise allocation des richesses qui maintient la population dans un état de pauvreté et de dépendance. Une dépendance qui reposerait sur la corruption, et quelques billets de banque opportunément distribués à la veille des élections : « Une fois que vous êtes dans l’isoloir, il n’y aura que Dieu et vous. Faites votre choix en toute conscience. »
À ses adversaires qui insistent sur son manque d’expérience en matière de gestion des affaires publiques, il rétorque que ces choses-là ne s’apprennent pas et qu’il n’y a pas d’école ou d’université pour devenir ministre ou président.

Youssou N’Dour pose son micro et s’engage dans une aventure aux relents populistes – un qualificatif dont se trouve vite affublé tout leader qui entend s’adresser au peuple. Il n’est pas le premier membre de la société dite « civile » à tenter l’aventure. Si ses projets sont pavés de bonne intention, la voie est étroite et atteindre son but – réformer le Sénégal pour le bien-être des Sénégalais – risque de lui prendre bien plus que « sept secondes ».

 

Un peu de musique… Vidéo officielle de Seven Seconds avec Neneh Cherry :

 

 

Youssou N’Dour et Peter Gabriel jouent en live In your Eyes :

 

 

Un moment du festival Africa Live de 2005 :

 

La Rédaction


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