• À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
La Revue Internationale
  • UNION EUROPÉENNE
  • RUSSIE
  • AMÉRIQUES
  • ASIE
  • AFRIQUE
  • MOYEN-ORIENT
  • LE MONDE DE DEMAIN
Actualités

L’Ecosse indépendante : le quitte ou double de Cameron

28.02.2012 par La Rédaction

Alex Salmond, chef du gouvernement dévolu d’Ecosse, milite pour la tenue d’un référendum en 2014 sur la question de l’indépendance. David Cameron propose d’avancer la date du scrutin et de le simplifier en ne laissant aux Ecossais que le choix entre le maintien du statu quo ou l’indépendance. Un coup de poker plutôt risqué.

[image:1,l]Le Premier ministre britannique David Cameron, lors d’un voyage à Edimbourg, jeudi 16 février, a proposé au Premier ministre écossais Alex Salmond d’avancer la date du référendum sur la question de l’indépendance de l’Écosse, et de demander simplement aux Ecossais : « Voulez-vous, oui ou non, l’indépendance de l’Ecosse ? ». Une consultation où, selon ses calculs, le « non » l’emporterait, malgré les succès remportés par le Parti national écossais (Scottish National Party, SNP).

Couper l’herbe sous le pied d’Alex Salmond

Avec cette offre, David Cameron espère apaiser les aspirations des Ecossais à plus d’autonomie, aspirations teintées de doutes quant à la perspective d’une totale indépendance, et les obliger ainsi à trancher dans le sens du « non ». La question de l’indépendance, souvent relancée depuis l’intégration de l’Ecosse au Royaume-Uni en 1707, serait alors définivement enterrée.

Grâce à cette tactique, le Premier ministre espère également stopper l’élan dont bénéficie le Parti national écossais, dirigé par le charismatique Alex Salmond et couper court à la montée des indépendantistes.

La montée en puissance du Parti national écossais

La question de l’indépendance de l’Ecosse est revenue sur le devant de la scène en 2007, lorsque le Parti national écossais est arrivé au pouvoir. Très confiant, Salmond pense que l’indépendance de l’Ecosse est courue d’avance. « L’oiseau s’est envolé et il ne peut plus retourner dans sa cage », a-t-il déclaré. « Je pense que ce mouvement représente l’aspiration et les ambitions du peuple d’Ecosse ».

Alex Salmond, un chef confiant et expérimenté qui bénéficie d’opinions positives dans les sondages, a touché la corde sensible des votants en jouant la carte d’une Écosse positive et pleine d’énergie.

Le « oui » de l’indépendance a du mal à s’imposer

Pourtant, malgré le succès du SNP, le « oui » au référendum a du mal à s’imposer dans les sondages. Neuf mois après que le SNP a gagné une majorité sans précédent au Parlement écossais, le pourcentage d’Ecossais favorables à l’indépendance reste encore sous la barre des 40 %. À ce jour, environ 50 % de la population écossaise voterait « non » au référendum.

« Dévo max » ou la troisième option

Outre le oui et le non, choix bipolaire que Cameron veut imposer, une troisième option remporterait un suffrage conséquent. Les sondages montrent que plus de la moitié des votes soutiennent une solution intermédiaire qui donnerait plus de pouvoir au gouvernement écossais sans aller jusqu’à l’indépendance totale. La « dévo max », ou « dévolution maximum » (décentralisation) donnerait à l’Écosse un contrôle presque total sur la gestion de l’économie et des affaires intérieures. Seules la défense et la politique étrangère resteraient du domaine de Londres.

Une grande coalition de groupes civiques a lancé une campagne pour inclure cette troisième option dans le vote, une initiative saluée par Salmond. Avec un scrutin ainsi formulé, Salmond pourrait se contenter d’une victoire de la « dévolution maximum ».

Le gouvernement britannique pour l’Union

Pour le gouvernement britannique, pas question de se laisser imposer cette troisième et dangereuse option. Le Premier ministre David Cameron explique qu’il vaut mieux avancer la date du référendum et trancher la question de l’indépendance rapidement, pour négocier les détails par la suite.

Dans un discours, avec en toile de fond le château d’Edimbourg, David Cameron a passionnément défendu l’Union. « L’Union aide à faire de l’Ecosse une nation plus forte, plus sûre, plus riche et plus juste », a-t-il déclaré aux journalistes et aux dirigeants d’entreprises.

À propos de l’histoire partagée entre l’Ecosse et l’Angleterre, David Cameron a concédé que l’Ecosse « pouvait se gouverner toute seule » avant d’ajouter : « Nous le faisons tellement mieux ensemble ».

Un jeu dangereux pour Cameron

Mais David Cameron joue à un jeu dangereux en voulant avancer la date du référendum. Les critiques avancent que la politique de Cameron a contribué à pousser des votants dans les mains du Parti national écossais d’Alex Salmond. Beaucoup d’Ecossais voient en Cameron le conservatisme typiquement anglais, très impopulaire au nord de la frontière.

La proposition de Cameron a ravivé les mauvais souvenirs du référendum de 1979 sur la mise en place de l’Assemblée écossaise. Les Ecossais avaient alors repoussé la mise en place d’un parlement régional autonome, qui ne sera finalement acquis que deux décennies plus tard, avec le référendum de 1997. 

Salmond espère que les Ecossais se rappelleront de leur histoire : « Je ne pense pas que l’Ecosse se fera avoir une deuxième fois », a-t-il dit récemment.

GlobalPost/Adaptation Sabrina Alili pour JOL Press

La Rédaction


Alex Salmond Autonomie David Cameron Dévolution Ecossais Ecosse Edimbourg Indépendance Parti national écossais Référendum
Tribune à la une
Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile

Otages en Iran : ne nourrissez pas le crocodile
Hamid Enayat est un analyste, militant des droits de l’homme et opposant politique iranien basé en France. ...

Idées
lri-ipad

Newsletter

Pour vous abonner à la newsletter La Revue Internationale, remplissez le formulaire ci-dessous.

Bakou évacue son ambassade en Iran

Bakou évacue son ambassade en Iran

27.01.2023
En Continu
Le sentiment anti-allemand renforcé en Pologne

Le sentiment anti-allemand renforcé en Pologne

27.01.2023
En Continu
Trump fait son retour sur Meta

Trump fait son retour sur Meta

26.01.2023
En Continu
Commerce florissant entre Moscou et New Delhi

Commerce florissant entre Moscou et New Delhi

26.01.2023
En Continu
Sur le même sujet
<strong>La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana</strong>

La politique intérieure et extérieure du Kazakhstan : une opportunité pour renforcer les liens entre Paris et Astana

22.12.2022
Actualités

Une fois de plus, cette année écoulée aura été riche en bouleversements politiques. L’année 2022 restera marquée au fer rouge par le conflit en Ukraine et ses secousses aux quatre

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

Flagrant délit de désinformation pour Moscou

26.10.2022
Actualités

Mercredi 26 octobre, le gouvernement slovène a fait savoir que le gouvernement russe avait utilisé des photos de déchets slovènes, prétendant qu’il s’agissait de déchets ukrainiens, pour étayer sa thèse

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

L’attaque du pont de Kertch fragilise Poutine

09.10.2022
Actualités

Suite à l’attentat perpétré sur le pont de Crimée samedi matin ayant causé la mort de trois personnes et l’effondrement partiel de la structure, Vladimir Poutine a convoqué lundi 10

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

Humayoon Azizi, l’ambassadeur qui résiste aux talibans

15.08.2022
Actualités

Depuis la chute du régime, l’ambassadeur d’Afghanistan à Paris, Humayoon Azizi, refuse de reconnaître les talibans, et continue d’exercer sa représentation diplomatique au nom de la République islamique d’Iran.  Réduction

Revue Internationale
  • Facebook
  • Twitter
  • RSS
  • Grand Angle
  • Idées
  • En Continu
  • Union Européenne
  • Russie
  • Amériques
  • Asie
  • Afrique
  • Moyen-Orient
  • À propos
  • L’équipe
  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
© 2017 La Revue Internationale. Tous droits réservés.
Scroll to top
Aller au contenu principal