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Les négociations reprennent à Bagdad

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[image:1,l]L’Iran s’est vu proposer un nouveau lot de mesures pour trouver un accord sur son programme nucléaire par les cinq puissances mondiales présentes lors d’une réunion de négociations organisée à Bagdad, mercredi 23 mai.

Des propositions intéressantes pour l’Iran

Les propositions faites par les pays du 5+1, États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne, ne devraient pas apporter une diminution directe des sanctions contre Téhéran mais restent « intéressantes pour l’Iran », a affirmé le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.

« Nous pouvons faire certaines choses pour l’Iran. Nous espérons qu’ils auront une réaction positive à nos propositions » a ajouté Michael Mann.

Aucun détail n’a été révélé, mais certains médias suggèrent que parmi ces propositions pourrait figurer la relance d’un accord qui envisage que l’Iran expédie son uranium appauvri en échange de combustible destiné à un réacteur de recherche médicale.

Les propositions des 5+1 ne semblent pas parfaitement convenir à l’Iran. Selon l’agence d’information, Iranian Student’s News Agency, « lors de la première session, les 5+1 ont présenté leurs propositions à l’Iran, mais du point de vue de l’Iran, celles-ci ne sont pas équilibrées » écrivent-ils, sans citer de sources.

Pour Associated Pressaucune annonce majeure n’est attendue durant les négociations de Bagdad qui devront surtout montrer comment les États-Unis et leurs alliés sont capables d’adapter leurs demandes à l’Iran, dans le but de suspendre son enrichissement d’uranium.

L’Iran cherche la réduction des sanctions économiques

Les propositions faites à l’Iran visent à freiner les plus hauts niveaux d’enrichissement de l’uranium, qui pourraient potentiellement être utilisés à des fins militaires. Côté iranien, l’objectif est de parvenir à la réduction des sanctions visant leurs exportations de pétrole qui les ont coupées des très lucratifs marchés européens.

Signe positif, mardi 22, l’Iran a provisoirement convenu d’autoriser l’accès aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à un site militaire suspecté d’être utilisé pour effectuer des tests d’armes nucléaires.

Les États-Unis restent prudents

Aux États-Unis, les sénateurs américains Lindsey GrahamJoe Lieberman et John McCain restent méfiants. Dans un éditorial publié dans le Wall Street Journal, ils soupçonnent l’Iran d’utiliser les pourparlers pour masquer leurs véritables ambitions. « Le lourd passé de mépris et de tromperie de l’Iran doit nous rendre extrêmement prudents quant à sa volonté de s’engager dans une diplomatie de bonne-foi », ont-ils écrit.

Global Post / Adaptation Sybille de Larocque / JOL Press

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