Rester dans un pays englué dans un conflit sans issue, ou fuir ailleurs, en risquant le viol, la torture ou, pire, la mort : que feriez-vous ? Telle est la question posée par l’Agence des Nations-Unies pour les réfugiés à l’occasion de la Journée internationale des réfugiés, mercredi 20 juin.
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Alors que l’Europe reste la destination numéro un des candidats à l’asile, le Parlement européen négocie, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés avec le Conseil des amendements sur deux dossiers clés.
Partager la responsabilité des réfugiés entre plusieurs pays
Cecilia Wikström, eurodéputée suédoise et membre des Libéraux et démocrates, mène ainsi une consultation pour modifier le règlement dit « Dublin II », qui détermine quel Etat membre est en charge de quelle demande d’asile dans l’UE. Actuellement, le « pays responsable » est celui dans lequel le demandeur d’asile a fait sa première demande. Afin de soulager certains pays, le Parlement envisage de mieux partager cette responsabilité entre Etats membres
Pour des normes minimales d’accueil
Le second dossier, préparé par Antonio Masip Hidalgo – Espagnol, socialistes et démocrates -, vise à la mise en place de normes minimales d’accueil pour les demandeurs d’asile, en termes de logement, de soins de santé et d’éducation.
Un « demandeur d’asile » est une personne qui a rempli un dossier pour obtenir l’asile. Il conserve ce statut aussi longtemps que son dossier ou que son éventuel recours contre un rejet de sa demande est examiné. « Réfugié » définit celui qui a vu sa demande d’asile acceptée.
La crise économique ne doit pas être un frein à l’accueil des réfugiés
A l’occasion de cette journée, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a rappelé que la crise économique qui fragilise tous les pays ne doit pas être un frein à l’accueil des réfugiés du monde entier
« Nous devons travailler ensemble pour mobiliser la volonté et le leadership politiques afin de prévenir et d’arrêter les conflits qui jettent les réfugiés sur les routes. […] Malgré les contraintes budgétaires observées partout, nous ne devons pas abandonner les personnes dans le besoin. Les réfugiés quittent leur pays parce qu’ils n’ont pas le choix. Nous n’avons pas le choix non plus : nous devons les aider. »