Mises à part sa participation à trois sommets internationaux, et son opposition à Merkel, accompagnée du maintien du retrait d’Afghanistan, certains journaux étrangers estiment qu’Hollande n’a rien fait, à part annoncer des mesures symboliques (baisse des salaires de ministres et de grands patrons, train au lieu d’avion pour ses déplacements). Le président français attend le résultat des élections législatives pour pouvoir agir, mais sa marge de manoeuvre, vu la crise et la pression de l’Europe est quasi inexistante.
> Dans Globe and Mail (Canada)
[image:1,f]« L’homme français ordinaire. » « Malgré les nuages sombres qui planent sur l’Europe et ses propres problèmes financiers, la France est entrée dans une période de calme et de sérénité avec l’élection de François Hollande. Le style de l’ancien président Nicolas Sarkozy avait irrité beaucoup de Français. Ils ne pouvaient plus supporter son impulsivité, ses colères, son amour sans bornes des paillettes et de l’argent sans oublier son besoin compulsif de micro-gérer n’importe quel sujet quand il attirait l’attention du public », note le Globe and Mail. « Mr Hollande a le sens de l’humour et un caractère souriant et placide. Il aura besoin de beaucoup de bonne humeur dans les mois qui viennent. »
> Dans Libero (Italie)
[image:2,f]« Mario Monti et François Hollande déçoivent Barack Obama » écrit étrangement Libero, car au cours d’une conférence téléphonique, François Hollande et Mario Monti, le président du Conseil italien, se seraient heurtés à une fin de non-recevoir d’Angela Merkel en matière de croissance, du coup seul Barack Obama continuerait à défendre la dite croissance, face au diktat d’Angela Merkel.
> Dans Business Day (Afrique du Sud)
[image:3,f]« Une semaine avant les élections législatives, il y a une seule certitude, François Hollande, qui est impatient de commencer à travailler sérieusement, ne risque pas de se trouver paralysé par une cohabitation avec l’UMP, parti de son prédécesseur Nicolas Sarkozy », estime Business day qui prévoit une victoire des socialistes, mais ne prévoit pas une déroute de la droite pour autant, allant même jusqu’à penser que le parti socialiste pourrait avoir besoin des Verts pour avoir une majorité stable au Parlement.
> Dans National Post (Canada)
[image:4,f]« Neuf choses que vous devez savoir sur notre élection française » titre le National Post, qui s’intéresse aux 200 000 électeurs Français qui vivent au Canada et aux États-Unis. On apprend que New York penche à droite et que Montréal (50 000 électeurs français) penche à gauche. Le journal souligne aussi que le leader du parti canadien Nouveau Parti Démocratique (NPD), Thomas Mulcair, chef de l’opposition à la Chambre des communes canadienne, a la double nationalité, mais qu’il ne soutient aucun candidat de l’élection française et reste neutre.
> Dans Phnom Penh Post (Cambodge)
[image:5,f]« Après trois sommets internationaux, le président français François Hollande doit faire face à des suppressions d’emplois dans les plus grandes entreprises du pays et affronter la pression de l’Union européenne, pour qu’il respecte les objectifs de déficit, tandis que la crise de la zone euro menace de submerger ses voisins comme l’Espagne », écrit le Phnom Penh Post, qui cite un expert prédisant que la paralysie de l’économie française va couper les ailes des ambitions du président, avant de remarquer que la lune de miel, l’état de grâce se sont instantanément évanouis.
> Dans Kleine Zeitung Karnten (Autriche)
[image:6,f] « François Hollande fait retentir les tambours de guerre » titre le Kleine Zeitung Karnten à propos de la position de François Hollande face à une intervention militaire en Syrie : « Face à des caisses vides, François Hollande attaque la campagne électorale avec des symboles (…) il rouvre le dialogue social, il coupe les salaires des ministres et des grands patrons. Le message est toujours le même : sous sa présidence, tout est plus juste, est plus humain (…) En ce qui concerne la Syrie, il est du côté des opprimés », mais il ne risque pas de devoir intervenir comme il le menace, car la Russie maintient son véto. Il peut donc continuer à agiter des symboles en attendant de gagner les élections des 10 et 17 juin prochains.
> Dans La Vanguardia (Espagne)
[image:7,f] « François Hollande baisse la rémunération des patrons d’entreprises publiques » analyse La Vanguardia qui estime le patron de l’entreprise publique EDF, qui gagne 65 fois plus que le salaire le plus bas de son entreprise pourrait perdre 68 % de son revenu, tout en remarquant le caractère quelques fois symbolique de la position adoptée qui ne peut rien contre les avantages déjà versés à Pierre-Henri Gourgeon, l’ancien directeur général d’Air France.
> Dans La Presse (Canada)
[image:8,f]« Les couples politico-médiatiques socialistes soulèvent la controverse », note La Presse à propos de la compagne de François Hollande, qui est journaliste à Paris Match, et le restera comme cela a été annoncé ce week-end. Ceci, alors que la secrétaire générale du Syndicat des journalistes (SNJ), Dominique Praladié, se dit étonnée que des journalistes en couple avec des politiciens rechignent à limiter ou suspendre leurs activités pour éviter tout conflit d’intérêts. « Ça devrait être automatique », souligne-t-elle. Il est « ridicule », selon Dominique Praladié, « de croire que Valérie Trierweiler puisse continuer à pratiquer le journalisme pendant que François Hollande est au pouvoir, puisque tous les sujets le concernent par sa fonction ».