François Hollande aura les mains libres pour traduire à l’Assemblée le changement sur lequel il a été élu le 6 mai. Dimanche 17 juin, pour la quatrième fois en 8 semaines, les Français étaient appelés aux urnes et ils ont donné au seul Parti socialiste une majorité absolue, semble-t-il large – 314 sièges alors que 289 suffisaient. Par ailleurs, l’abstention a battu un nouveau record.
[image:1,l]Dimanche 17 juin, 20 heures… Comme le veut la tradition, les premières estimations sont rendues publiques. Elles seront affinées tout au long de la soirée jusqu’à tôt lundi matin les résultats définitifs. Premiers enseignements sur la base des estimations d’iTélé
Une large majorité absolue pour le Parti socialiste
Le parti socialiste obtiendrait une majorité absolue avec 314 députés, soit 55% des sièges – un score proche de celui de la « vague rose » de 1981. Le Parti socialiste n’aura sans doute même pas besoin de ses alliés radicaux et citoyens pour gouverner.
L’UMP autobtiennent 228 députés
Une défaite nette, semble-t-il, pour l’Union pour un Mouvement Populaire : 228 députés et des battus de poids, comme Nadine Morano ou encore Michèle Alliot-Marie. Jean-François Copé lance un appel à l’unité etpromet une opposition combattive et responsable : « Aujourd’hui, la reconquête commence », a-t-il déclaré.
Les écologistes disposeraient d’un groupe
Selon les premières estimations, Europe Ecologie-Les Verts obtiendrait près d’une vingtaine de députés, et pour la première fois un groupe parlementaire – qui ne sera, pour autant, pas charnière.
Un plus bas historique pour le Front de gauche et les communistes
Dix députés seulement pour le Front de gauche. Jamais, les communistes n’avaient obtenu une aussi faible représentation parlementaire.
Marine Le Pen et François Bayrou battus
Deux leaders politiques, la n°1 du Front National, Marine Le Pen, et le n°1 du MoDem, François Bayrou, n’ont pas convaincu les électeurs de leurs circonscriptions respectives et seront absents de la prochaine Assemblée nationale.
Un nouveau record d’abstention
Pour la « der des der » – le quatrième tour de scrutin en huit semaines -, les Français n’ont pas fait preuve d’un sursaut civique et, selon les premières estimations, la participation a été en baisse, atteignant un nouveau plus haut historique lors d’élections législatives.
Dimanche 10 juin, le chiffre définitif de l’abstention s’était élevé à 42,77%, un record sous la Vème République. Comme en 2002 et 2007, les électeurs français ne se sont pas mobilisés davantage et, selon les premières estimations, seuls 56% d’entre eux se seraient déplacés pour déposer un bulletin dans les urnes.
44% d’abstention, c’est quatre points de plus que les 40,02% observés en 2007.
Nul doute que ce résultat nourrira les réflexions sur les nécessaires changements du calendrier et du mode de scrutin électoral. La réforme indispensable devra tenir pleinement compte du nouveau contexte introduit par l’instauration du quinquennat.