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Les femmes comme enjeu géopolitique

03.07.2012 par La Rédaction
Les femmes comme enjeu géopolitique

Pour un grand nombre d’experts, l’Occident est en partie responsable de la montée du salafisme en Tunisie. Par leurs alliances commerciales avec le Qatar et l’Arabie Saoudite, les pays comme la France n’encourageraient pas les pays qui le souhaitent à s’émanciper.

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L’Arabie Saoudite et le Qatar, principaux détracteurs

Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l’Orient, président du Centre d’Etudes et de Réflexions sur le Proche-Orient et professeur en relations internationales au Celsa, décrit les faces sombres des révolutions arabes. En Libye, il dénonce la mise en place d’un califat à Darah, financé par le Qatar. Pour lui le rejet de l’Occident et la poussée de l’intégrisme religieux viennent surtout des alliances des pays occidentaux qui choisissent l’Arabie Saoudite et le Qatar comme principaux partenaires commerciaux dans la région.

Antoine Sfeir rappelle que le Qatar détient 10% du groupe Lagardère, et donc influe sur nos propres politiques de défense, et donc sur notre souveraineté. « Comment pouvons-nous donner des leçons sur le droit des femmes alors même que nous soutenons des régimes autoritaires, les plus en retard sur ce plan-là ? », interroge-t-il. L’Arabie Saoudite est le seul pays au monde où les femmes n’ont pas le droit de conduire, et jusqu’à récemment, le droit de voter (bien que le vote ne signifie pas grand-chose dans une monarchie héréditaire et totalitaire). Selon lui, « si l’Occident se souciait vraiment du sort des femmes en Tunisie ou en Egypte, ne devrait-il pas d’abord condamner les régimes saoudiens et qataris ? » Wassyla Tamzali, ancienne directrice du droit des femmes à l’UNESCO, d’origine algérienne, décrit à son tour la « machine de guerre alimentée par les saoudiens et qataris, » qui essayent de diriger les évolutions politiques des pays en transition à leur avantage.

Ce qu’Antoine Sfeir décrit en Libye, Liseron Boudoul a pu le constater en Tunisie, dans un village du Nord-Ouest. La grand reporter pour TF1 en revenait tout juste, et a vu que le gouvernement tunisien commençait à délaisser certaines parties du territoire aux salafistes, où ils font régner la terreur.

Les femmes, cible stratégique

Pour Wassyla Tamzali, les salafistes déshumanisent les femmes et s’en servent comme outil de légitimation de leurs propres ambitions : « Vous avez remarqué que dans les discours salafistes, il est toujours question des femmes ». Selon elle,  « l’obsession sur les femmes est le fondement du régime autoritaire, de la domination de l’homme. » Elle poursuit : « Toutes les politiques des salafistes sont autour des femmes ; mais seules les femmes portent la marque de l’Islam. » Ils avancent « une vision archaïque de la nation pour laquelle on doit avoir un ennemi. »  Cette haine des femmes qu’elle décrit est autant psychologique que politique. Dans les guerres, « on viole pour abattre la communauté. »

La menace du féminisme Islamique

De cette haine de l’Occident, un mouvement de féminisme islamique a émergé. « Ce n’est pas un retour en arrière en tant que tel, explique Wassila Tamzali, c’est un mouvement contemporain qui n’existait pas avant. Les femmes revendiquent aussi leur droit de porter le voile ». Rania Madjoub, diplômée en philosophie et sciences politiques, membre de l’association « Unies vers elles »,  décrit leur slogan ainsi : « Ne portez pas la burqa, on ne voit pas votre visage. Mais portez le niqab ou le hijab ! » C’est une forme de féminisme, mais qui s’oppose au féminisme libéral que les femmes tunisiennes du colloque veulent défendre, et veulent voir naître en Tunisie. Pour Rania Madjoub, la Tunisie manque encore d’un réel féminisme. Sur les 9700 associations tunisiennes répertoriées, seules neuf sont des associations féministes, et une seule est une association féministe libérale, l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates – (ATFD).

Casser le mythe de l’utopie islamiste

Antoine Sfeir montre que finalement, le seul moyen de décrédibiliser les islamistes, de les désacraliser, est de les laisser gouverner. En effet, en Egypte, à peine entré au Parlement, le Parti de la Justice et de la Liberté est devenu impopulaire. Le pouvoir, pour n’importe quel parti politique, est salissant. Mais, il reconnaît que c’est aussi un pari risqué, et surtout pour les femmes. Wassyla Tamzali parle du « début de la fin de l’utopie islamiste ».

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La Rédaction


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