Malgré un démenti de Facebook, le réseau social devra rendre des comptes devant la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), à la suite du prétendu bug qui aurait eu pour conséquence la publication de messages privés sur les profils de certains utilisateurs.
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Le réseau social Facebook, soupçonné d’avoir été victime d’un bug, lundi 24 septembre, dont la conséquence aurait été d’afficher les « messages privés » de nombreux utilisateurs sur leur profil public, devra rendre des comptes à la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).
Facebook dément, la Cnil demande des comptes
Malgré un démenti formel de Facebook qui a affirmé que les messages observés par ses utilisateurs étaient « en réalité d’anciens messages postés sur les murs, qui ont toujours été visible sur les profils des utilisateurs, » la Cnil a jugé, mardi 25 septembre, qu’il serait nécessaire de mettre en place « des investigations supplémentaires » pour confirmer ou informer le bug.
« À ce stade des échanges, il ressort que des investigations complémentaires doivent être menées afin de déterminer si des messages privés ont effectivement été rendus publics, » a affirmé l’autorité française dans un communiqué.
« Il y a encore des incertitudes sur ce qu’il s’est passé, tous ces systèmes sont extrêmement complexes. Mais il semble que cela n’affecte que des utilisateurs français, » a affirmé pour sa part Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la Cnil, sur BFM.
Une simple confusion ?
Derrière cette polémique, pourrait pourtant se cacher une simple confusion des utilisateurs. En effet la nouvelle mise en page des profils de chaque utilisateur permet désormais à chacun de retrouver d’anciens messages, postés directement sur les profils, et souvent oubliés par les internautes.
« Il apparaît également que la généralisation de la nouvelle fonctionnalité Timeline, rendant plus facilement accessibles des messages anciens, a participé de la confusion des utilisateurs, lesquels sont de plus en plus conscients de la nécessité de protéger leur vie privée en ligne, » déclare encore la Cnil dans son communiqué.
La Cnil s’engage pour une plus grande transparence des réseaux sociaux
La présidente de l’organisme estime pour sa part que cet incident « illustre le constat qu’il y a un manque de compréhension chez les utilisateurs sur la manière dont cela fonctionne. Il suffit d’un incident pour qu’un collectif se mobilise, il y a une crainte latente qui repose sur un manque de transparence sur les conditions de ces offres. »
La Cnil rappelle d’ailleurs dans son communiqué « qu’elle a attiré, à de nombreuses reprises, l’attention des réseaux sociaux, sur l’importance d’une plus grande transparence. L’audit récent de Facebook mené par l’autorité de protection irlandaise pour le compte du G29 (groupe des CNIL européennes) va d’ailleurs dans ce sens. »