Depuis la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le président afghan Hamid Karzaï a dénoncé avec virulence l’islamophobie et appelé à la combattre en Occident. En référence aux troubles qui ont secoué le monde après l’affaire du film anti-Islam et les caricatures de Charlie Hebdo.
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Le président de l’Afghanistan Hamid Karzaï a indiqué devant l’Assemblée générale de l’ONU que le monde était secoué par « la décadence de fanatiques » coupables d’avoir commis des actes « insultants » contre la foi de 1,5 milliard de musulmans.
La condamnation de « ces actes provocateurs »
La production d’un film – « Innocence of Muslims » – ou la publication de caricatures – par Charlie Hebdo – ne sauraient selon lui être justifiées au nom de la liberté d’expression.
« Nous condamnons fermement ces actes provocateurs, que ce soit la production du film, la publication de caricatures, ou toute autre conduite outrageuse », a conclu le président afghan.
Cependant, a-t-il ajouté, de tels actes ne sauraient excuser non plus la violence et le chaos qu’elles ont déclenchés au cours des dernières semaines à travers le monde.
Un appel aux politiciens et médias occidentaux
« La menace de l’islamophobie est un phénomène inquiétant qui menace la paix et la sécurité entre les cultures et les civilisations », a dénoncé Hamid Karzaï, appelant les politiciens et les médias occidentaux à tout mettre en œuvre contre toutes les formes et manifestations d’une telle intolérance.
La réponse du berger à la bergère… Barack Obama
Avant que Hamid Karzaï fasse cette déclaration, le président américain Barack Obama avait annoncé que la diffusion du film anti-islam ne pouvait pas être interdite, la constitution des États-Unis défendant la liberté d’expression.
Le terrorisme, un fléau importé en Afghanistan
Évoquant la lutte contre le terrorisme, dans laquelle, a-t-il affirmé, son pays est engagé, le Président a indiqué que ce fléau n’existait pas auparavant en Afghanistan et qu’il n’y était apparu qu’avec le soutien de « réseaux extérieurs ».
Il s’est également dit convaincu qu’une solution militaire ne suffirait pas à mettre fin aux violences, mais qu’il fallait au contraire privilégier un processus de paix et de réconciliation destiné à inclure tous les éléments armés, talibans ou autres groupes d’opposition désireux de déposer les armes.
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