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Julius Malema, provocateur politique professionnel

28.09.2012 par La Rédaction

L’ancien protégé du président sud-africain est désormais en pleine bataille juridique pour se défaire d’une accusation de blanchiment d’argent. Alors que les élections internes à la tête de l’ANC se rapprochent, c’est comme si le hasard faisait trop bien les choses… Jacob Zuma n’aurait-il pas voulu se débarrasser du trublion du Congrès national africain avant qu’il ne devienne trop populaire ?

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L’ancien petit protégé du président sud-africain plait aux foules. Et ce n’est pas cette affaire de blanchiment d’argent qui préservera Jacob Zuma du danger que représente aujourd’hui le populaire Julius Malema.

L’habile accusation politique

Accusé de blanchiment d’argent et de bénéfices provenant d’activités illégales, l’ancien chef des jeunes du Congrès national africain (ANC) semble être la cible d’une tentative d’étouffement politique. Il faut dire qu’à quelques semaines du vote interne pour le renouvellement des instances dirigeantes du Congrès national africain, à la fin du mois de décembre, Jacob Zuma a du souci à se faire.

Cet ancien trublion de l’ANC, répudié définitivement en avril dernier après avoir semé le trouble pendant de nombreuses années, profite actuellement d’un sursaut de popularité depuis que les grèves dans les mines sud-africaines lui servent de tribune pour se racheter une bonne morale. La crise aidant, Julius Malema remonte la pente du déshonneur que lui a apporté son expulsion du parti, et pourrait bientôt devenir une réelle b pour les personnalités de l’ANC. Quoi de mieux alors qu’un procès dans les règles pour se débarrasser d’un membre de la nouvelle génération qui fait un peu trop parler de lui ?<!–jolstore–>

Enfant militant

À 31 ans, Julius Sello Malema fait déjà parler de lui depuis de nombreuses années. Il n’a que 9 ans lorsqu’il est inscrit aux Pionniers du Congrès national africain, les Masupatsela. Une adhésion politique fulgurante qui est suivie, cinq ans plus tard, par son adhésion à la Ligue de la Jeunesse du Congrès national africain (Ancyl). Rapidement, il prend la tête de la branche régionale de l’Ancyl à Seshego, son village natal, avant de devenir président régional du mouvement.

Deux ans plus tard, en 1997, Julius Malema devient président provincial du Congress of South African Students, organisme dont il deviendra président national en 2001.

En 2008, il devient président de l’Ancyl, tout comme l’était Nelson Mandela en son temps. C’est alors que Julius Malema se fait remarquer pour son charisme, pour son franc parler et pour son insubordination légendaire.

Julius Malema multiplie les provocations

Alors que la guerre de succession fait rage au sein de l’ANC où le président sortant, Thabo Mbeki affronte Jacob Zuma, actuel président d’Afrique du Sud, Julius Malema prend fait et cause pour ce dernier. Il affirme même un jour être « prêt à prendre les armes et à tuer » pour son candidat. Il fait notamment parti de ces partisans qui diront de Thabo Mbeki qu’il est « un chien » qu’il faut « tuer ».

À cette époque, l’actuel président Jacob Zuma est accusé de viol. Ce dernier doit rendre des comptes devant la justice et, encore une fois, Julius Malema prend sa défense. Dans une déclaration très polémique, le jeune militant déclare que la victime a finalement « passé du bon temps ». Une phrase de trop qui lui vaudra une condamnation à présenter des excuses publiques et à verser la somme de 5000 euros à un centre d’aide aux femmes battues.

Julius Malema ne s’arrêtera pas à son coup d’essai et une longue carrière dans l’insubordination et dans le non-respect de ses adversaires en politique l’attend. Le président de l’Ancyl va multiplier les provocations, qu’il s’agisse de vanter les mérites de Robert Mugabe, le controversé président du Zimbabwe, ou de tenir de très nombreux propos racistes contre les Blancs.

Définitivement expulsé

En 2010, Julius Malema, jusqu’ici protégé de Jacob Zuma, va subir son premier revers politique. À la suite de l’attaque verbale d’un journaliste de la BBC, Jacob Zuma décide de désavouer, publiquement, le jeune de son parti. Ainsi, l’actuel président sud-africain déclare au sujet de Julius Malema qu’il a adopté « un comportement et des propos complètements étrangers à la culture de l’ANC ».

Au mois d’avril de cette année, le secrétaire général de l’ANC, Thandi Modise, annonce l’ouverture d’une commission disciplinaire pour juger le comportement de Julius Malema. S’il risque l’expulsion de son parti, le jeune de l’ANC n’écope finalement que d’une amende et de l’obligation de présenter ses excuses pour avoir apporté son soutien au président zimbabwéen.

Devenu incontournable sur la scène politique

Une sanction plus symbolique que dissuasive puisque le perturbateur de l’ANC va poursuivre sa politique de provocation en se faisant remarquer pour de grandes sorties à caractère racistes. Il déclare notamment que les Blancs « ont volé nos terres », ou encore qu’ils « sont des criminels ». Il n’est pas le seul alors à créer la polémique. Les jeunes de l’ANC sont de plus en plus nombreux à critiquer le pouvoir en place, qu’il s’agisse du Congrès national africain ou du gouvernement en fonction.

La polémique enfle, et Julius Malema est convoqué de nouveau devant une commission disciplinaire de l’ANC à l’automne 2011 pour « avoir porté atteinte à la réputation de l’ANC » et « pour avoir semé la division ». Quelques semaines plus tard, l’agitateur de l’ANC est finalement expulsé.

Pas de répit pour Julius Malema, qui revient sur la scène politique dès les premiers mouvements salariaux dans les mines du pays. C’est alors une véritable tribune qui s’offre à lui. Son charisme et ses mots, toujours bien placés, trouvent un écho certain chez les plus pauvres, et un mouvement se crée derrière lui, le rendant incontournable sur la scène politique. Il était alors peut-être temps pour Jacob Zuma de se débarrasser de son ancien apôtre ?

La Rédaction


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