Contrairement aux idées reçues, le Credoc révèle que les Français ont une alimentation moins équilibrée que celle des Américains au même âge.
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Le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) a publié ce mercredi une étude qui s’inquiète de l’alimentation des jeunes Français : « Contrairement à certaines idées reçues, les régimes des Français et des Américains apportent la même quantité de lipides. Ces deux populations consomment donc autant de gras l’une que l’autre. (…). Les Français ont par contre un apport plus important que les États-uniens en acides gras saturés et en cholestérol. Cette différence peut s’expliquer par la consommation plus élevée de produits tels que fromages, charcuterie, viennoiseries, viandes et œufs… »
Cependant les Américains consomment plus de sucre (à cause des sodas, mais aussi des confitures, des jus de fruits, des gâteaux…) mais aussi plus d’acides gras polyinsaturés (dont les fameux Oméga 3).
En France, les 21-34 ans ont une alimentation moins équilibrée qu’aux États-Unis
Avec une forte consommation de sandwichs et une faible consommation de fruits et légumes, les 21-34 ans sont la classe d’âge qui mange le moins bien en France, note le Credoc. L’étude note également que les personnes de plus de 65 ans se nourrissent mieux outre-Atlantique qu’en France.
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Les Français de 15-20 ans et ceux de 45-64 ans ont l’alimentation la plus équilibrée, les 15-20 ans mangeant « significativement mieux que les Américains du même âge ». Dans l’ensemble, les Français ont une alimentation plus diversifiée, mais cette tendance baisse chez les enfants âgés entre 3 et 14 ans, note l’étude.
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« Si cela devenait un phénomène générationnel, il y aurait un risque d’affaiblissement du modèle alimentaire français », lit-on en conclusion de cette étude qui passe en revue les habitudes alimentaires des Français en comparaison avec celles des Américains.
« Globalement, les États-uniens n’ont pas une alimentation moins saine que celle des Français. Ils consomment plus de lipides qualifiés de « bons pour la santé », mais plus de glucides simples. Ils ont de meilleurs apports en sélénium et en certaines vitamines. Les comportements extrêmes sont cependant plus visibles aux États-Unis, alors qu’en France, les écarts entre individus sont plus ténus ».