« Si t’es fier d’être Parisien, frappe dans tes mains… », scandaient les supporters de la capitale dans leur chaudron du Parc des Princes au début des années 1980. Nul doute que, ce soir, ils seront près de 50 000 à frapper dans leurs mains, car c’est une date importante pour le club parisien version qatari : le PSG entame sa campagne d’Europe et l’objectif est connu, atteindre le plus vite possible le sommet de la hiérarchie continentale.
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Huit ans déjà que l’hymne officiel de la Ligue des Champions n’a pas retenti dans les tribunes du Parc des Princes. Au cours de ces huit années, le PSG a vécu l’enfer – ou presque… Après avoir flirté avec la mort – qu’aurait constitué une descente en Ligue 2 -, le club parisien a ressuscité – en tout cas, on peut le penser –sous les effets de l’injection à forte dose de pétrodollars. Disposant désormais de ressources financières quasi illimitées et d’un effectif pléthorique, tant par la quantité que par la qualité, il va pouvoir se frotter aux plus grosses écuries européennes. Pour la première journée, une mise en bouche : la réception des Ukrainiens du Dinamo Kiev.
L’impensable question de ce début de saison
Jamais un supporter parisien n’avait eu, au cours des quarante ans de l’histoire du club, à se poser sans faire sourire cette question : le Paris Saint-Germain peut-il remporter la Ligue des Champions, le saint-Graal du football européen ?
Cette interrogation est désormais réelle et légitime, même si elle se heurte encore au scepticisme partagé – et relancé par la polémique sur les sommes folles dépensées par le club au cours du Mercato. Un titre continental, combien ça coûte ? 144 millions d’euros, le montant des sommes dépensées par les propriétaires qataris du PSG cet été, est-ce que cela saura suffire ?
L’argent n’achète pas tout
Les Parisiens devront s’épargner un destin à la Manchester City. L’an dernier, les Citizens, futurs champions d’Angleterre, s’étaient fait sortir dès les poules après un été de grandes dépenses. Les Mancuniens avaient certes, face à eux, un groupe plus relevé avec Bayern Munich, Naples et Villareal. Le PSG aura été bien traité par le tirage au sort avec Dinamo Kiev, Dimano Zagreb et le F.C. Porto, une vieille connaissance des Parisiens.
L’argent ne fait donc pas tout et le club et ses nombreux talents pourraient encore manquer de l’expérience que nécessite une compétition d’un tel niveau. Que le Paris S.G. figure convenablement dans cette phase de poule, qu’il obtienne une des deux premières places qualificatives pour la phase d’élimination directe et tout sera possible au printemps prochain.
Carlo Ancellotti et « Ibra », maitres d’Europe
D’ici là, le maestro Carlo Ancelotti (qui connait bien cette compétition qu’il a remportée deux fois comme joueur en 1989 et 1990, et deux fois comme entraineur en 2003 et 2007) aura pu façonner ses joueurs et mis davantage de liant entre tant de talentueuses individualités. Zlatan Ibrahimovic, premier joueur à disputer la Ligue des Champions avec six clubs différents, devra forcer sa nature et partager son expérience avec ses coéquipiers plus tendres.
Autre club français à jouer ce soir : Montpellier, le champion de France 2012, face à Arsenal.