Au lendemain d’une menace d’Aqmi de tuer les otages français retenus au Mali depuis deux ans, si la France s’engage dans un conflit armé dans la région, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé que la France pourrait s’engager auprès des forces d’Afrique de l’Ouest en apportant un soutien matériel et logistique.
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Malgré la menace d’Al-Qaïda au Maghreb islamique de tuer les quatre otages français si la France s’engage dans un conflit au Mali, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian a confirmé, jeudi 21 septembre, lors d’une intervention sur I>Télé, que la France apporterait son « soutien logistique » si une intervention militaire au Mali se confirme.
Dans l’attente d’une décision internationale
« Nous ne laisserons pas faire l’évolution […] qui aboutit à la constitution d’une espèce de sanctuaire terroriste par des bandes organisées se réclamant d’Al-Qaïda au Mali, » a-t-il déclaré, ajoutant, « C’est notre sécurité qui est en jeu à moyen terme ».
Concernant l’éventualité d’une intervention armée de la France, le ministre de la Défense a affirmé, « il y a un processus qui a déjà été initié puisque le président du Mali a fait appel à ses voisins regroupés dans la Cédéao (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) pour qu’ils l’aident à reconquérir le nord ».
Un soutien logistique et matériel
La France attend désormais qu’une « feuille de route » soit établie au sein des forces africaines.
« Il y a une résolution de l’Onu, nous sommes légalement couverts pour qu’une initiative soit prise, » une initiative qui, selon lui, « revient d’abord aux Africains mais manifestement c’est en cours de gestation et ça va être évoqué par le président de la République (François Hollande) à New York la semaine prochaine lors de l’Assemblée générale de l’Onu ».
« La France a dit qu’elle apportera son concours et son soutien et j’espère que d’autres pays européens agiront de même mais en soutien logistique pas en intervention directe, » a déclaré Jean-Yves Le Drian au sujet d’autres propos de François Hollande.
« Il faut maintenant que les forces africaines s’organisent, déterminent une feuille de route, le fassent en collaboration avec les autorités françaises et nous appuierons logistiquement cette démarche ».
Les otages français au Mali en danger
Le ministre de la Défense a confirmé que cette intervention serait indirecte et ne concernerait pas des hommes. « Du matériel mais pas des hommes, du soutien indirect à l’opération, » a-t-il déclaré. Et ce malgré la menace d’Aqmi de tuer les otages français si la France s’engage. « Nous disons très clairement que nous voulons sauver nos otages, et que les moyens sont mis en œuvre pour le faire, » a confirmé Jean-Yves Le Drian.
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