Après la publication d’une étude d’un groupe de chercheurs français, le danger des OGM revient sur la place publique. Pendant deux ans, le professeur Gilles-Éric Séralini et son équipe de l’université de Caen ont travaillé dans le secret sur 200 rats, les résultats sont sans appel : tumeurs et morts précoces.
[image:1,l]
La polémique sur les OGM revient dans le débat français. Après la publication d’une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Caen, la France demande un renforcement des mesures d’homologation européennes.
Une étude française choque le monde
Parue mercredi 19 septembre, l’étude publiée dans le magazine américain Food and Chemical Toxicology a été réalisée par le Français Gilles-Éric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l’université de Caen.
Les résultats de l’étude du chercheur français sont sans appel : au moins sur des rats, les OGM déforment, rendent malades, tuent. La preuve de ce qu’avance ce groupe de chercheurs qui a travaillé dans le secret pendant deux ans est encore, en partie, vivante. 200 rats, atteints de tumeurs grosses comme des balles de ping pong, atteints de pathologies lourdes, et ce, après avoir été nourris pendant deux ans avec un OGM que l’homme consomme également dans sa viande, ses œufs etc.<!–jolstore–>
Le cocktail mortel OGM NK 603 & pesticide Roundup
« Pour la première fois au monde, un OGM et un pesticide ont été évalués pour leur impact sur la santé plus longuement et plus complètement que par les gouvernements et les industriels. Or les résultats sont alarmants », affirme le professeur, directeur de l’étude.
Pendant deux ans, 200 rats, classés en trois groupes ont été nourris à base d’OGM et de pesticides. Un premier groupe a été nourri avec du maïs OGM NK 603, le deuxième groupe a été nourri avec ce même maïs traité avec du pesticide Roundup tandis que le troisième groupe a été nourri avec du maïs sans OGM mais traité au Roundup.
« Le premier rat mâle nourri aux OGM meurt un an avant le premier témoin. La première femelle huit mois avant. Au 17ème mois, on observe cinq fois plus de mâles nourris avec 11 % de maïs (OGM) morts », a affirmé Gilles-Éric Séralini.
Le ministère de l’Agriculture demande des mesures plus strictes à l’UE
« Les résultats révèlent des mortalités bien plus rapides et plus fortes au cours de la consommation de chacun des deux produits », poursuite encore le professeur.
À la suite de la publication de cette étude, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a demandé un plus grand processus d’homologation et des mesures « beaucoup plus strictes » des OGM au sein de l’Union européenne.
Pour sa part, l’ancienne ministre de l’environnement et, désormais, députée européenne Corinne Lepage demande à la Commission européenne de suspendre l’autorisation du maïs NK603 de Monsanto et de renforcer l’évaluation des risques sanitaires.