Les électeurs géorgiens sont appelés à choisir les 150 députés de leur Parlement, ce lundi 1er octobre. Deux mouvements politiques se distinguent : le parti du président sortant, héros de la « Révolution de la rose », Mikheïl Saakachvili, face à la coalition d’opposition « Rêve géorgien » menée par le milliardaire Bidzina Ivanichvili.
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Des élections législatives sous haute tension
3,6 millions d’électeurs géorgiens sont appelés à se rendre aux urnes ce lundi 1er octobre afin de désigner leur nouvelle Assemblée. Le parti au pouvoir, le Mouvement national unifié de Mikheïl Saakachvili fait face à la coalition d’opposition « Rêve géorgien » conduite par le milliardaire Bidzina Ivanichvili, dans une campagne marquée par la « provocation » et « l’agressivité ».
Un récent scandale de torture pourrait influencer les élections
La diffusion de vidéos prouvant la pratique de la torture dans une prison de Tbilissi, il y a deux semaines, ont déclenché des manifestations à travers le pays et des condamnations de la communauté internationale, mettant le parti de Mikheïl Saakachvili dans une situation difficile. Avant ces publications, le parti au pouvoir arrivait devant la coalition d’opposition de Mikheïl Ivanichvili dans la plupart des sondages. Le scandale des tortures pourrait avoir de sévères répercussions sur les résultats du scrutin.
Des élections cruciales
Ces élections législatives sont déterminantes : des changements dans la Constitution pourraient en effet augmenter les pouvoirs du Parlement et du Premier ministre, et réduire ceux du président en 2013.
« C’est une journée d’importance historique pour la Géorgie, le sort de l’Etat géorgien est en train de se décider », a déclaré Mikheïl Saakachvili, l’actuel chef de l’Etat, dont le second mandat prend fin en 2013. « Nous nous attendons à de bons résultats pour les réformes, la démocratie, la liberté et l’avenir de notre pays », a-t-il ajouté.
Le parti de Mikheïl Saakachvili accuse son principal opposant, Bidzina Ivanichvili, d’être un homme du passé qui mettrait fin à la modernisation du pays et qui installerait la corruption et le chaos dans le pays.
La coalition d’opposition bâptisée « Rêve géorgien », conduite par le milliardaire Bidzina Ivanichvili, pointe quant à elle les dérives auroritaires du parti au pouvoir.
« Une journée historique » en Géorgie
« Ces élections sont d’une importance colossale, il faut mettre fin au règne du parti au pouvoir et à ses injustices », selon Nodar Khisalichvili, un ingénieur de 55 ans, après ajamais vu de telles élections en Géorgie. Deux géants s’affrontent à ce scrutin. Moi je soutien le Mouvement national unifié. Les réformes de Saakachvoir voté dans un bureau de Tbilissi. « Je n’ai vili doivent se poursuivre, c’est vital pour la Géorgie », affirme Maïa Chigladzé, une musicienne de 52 ans, qui a déclaré à l’AFP qu’il s’agissait d’une « journée historique ».