Hina Khan, qui se bat en faveur de l’éducation des filles, a été menacée par les talibans. Alors qu’une autre jeune-fille militante avait été la cible d’un attentat il y a peu, Hina Khan déplore l’immobilisme d’Islamabad pour la défendre.
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Hina Kha, une jeune fille de la région pakistanaise de Swat qui a publiquement critiqué les talibans pour leur politique contre l’éducation des femmes, a déclaré avoir été la cible de menaces. La jeune Pakistanaise déplore qu’aucune mesure n’ait été prise par le gouvernement de son pays pour la protéger elle et sa famille.
Après Malala Ysufzai, Hina serait la prochaine sur la liste
Son entourage a réclamé une protection policière au gouvernement, après l’attaque de Malala Yusufzai, 15 ans, qui a récemment été touchée par une balle à la tête alors qu’elle rentrait de l’école. Elle avait, par chance, survécu. Le père d’Hina a reçu un appel, le lendemain de cette tentative d’assassinat, pour l’informer que sa fille serait la prochaine sur la liste. Le gouvernement n’a toujours pas réagi aux demandes de la famille.
Selon Al Jazeera, Hina Khan a découvert il y a quelques jours un grand « X » rouge sur la porte de son domicile à Islamabad.
Son père, Raitullah, lance à Dawn : « On se bat déjà depuis tant d’années, depuis que ma femme a commencé à défendre l’éducation des jeunes filles ».
Une province où étudier peut conduire à la mort
Farhat, sa mère, a toujours été une militante très active des droits des femmes dans la région de Swat. En 2008, elle s’est exprimée lors d’une conférence au club national de la presse pour dénoncer les violences contre les écolières, qui sont devenues banales. Elle souhaitait mettre en garde les parents de fillettes voulant aller à l’école.
Selon un récent rapport de Human Rights Watch, le gouvernement pakistanais a toujours échoué dans ses tentatives de protéger les enfants, les professeurs, et plus généralement les écoles des attaques talibanes. En 2012, on recense 96 écoles attaquées par des organisations terroristes au Pakistan. La plupart de ses attaques ont été perpétrées dans la province de Khyber Pakhtunkwa, où se trouve Swat.
Global Post/ Adaptation : Alexis MAMOU pour JOL Press.