La conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale a débuté ce lundi 10 décembre et s’est achevée mardi par un discours de Jean-Marc Ayrault, qui a tracé les grandes lignes d’un plan visant à endiguer la pauvreté.
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Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures de lutte contre la pauvreté, dont une hausse du RSA de 10% d’ici 2017, une rallonge budgétaire pour le logement ou encore un contrat pour les jeunes en difficulté assorti d’une allocation. Lors d’un discours pour la clôture de la conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, Jean-Marc Ayrault a fait le triste constat de la progression de la pauvreté en France, passant de 12,9% de la population en 2002 à 14,1% en 2010 « et sans doute plus en 2011 et 2012 ».
« Laissez-moi vous le dire clairement : mon gouvernement n’accepte et n’acceptera jamais ni le cynisme ni la stigmatisation », a-t-il lancé avant d’annoncer plusieurs mesures, qui seront affinées d’ici fin janvier.
Hausse du RSA de 10%
Jean-Marc Ayrault, a souhaité que d’ici à 2017 le RSA soit augmenté de 10%, en plus de l’indexation annuelle sur l’inflation, « avec une première revalorisation dès septembre 2013 ». Il a en outre jugé « impératif de le réformer » avec la prime pour l’emploi, « puisqu’ils ont le même objectif », s’engageant à « proposer cette réforme dès le premier trimestre 2013 ».
Un contrat d’insertion pour les jeunes
Un contrat d’insertion qui devrait toucher environ 100 000 jeunes non qualifiés sera créé à la « rentrée 2013 » : cette « garantie jeunes » consistera en « un contrat d’un an renouvelable signé entre le jeune (…) et le service public de l’emploi », a indiqué Jean-Marc Ayrault, précisant que le jeune « bénéficiera alors, pendant ses périodes d’inactivité d’une garantie de ressources d’un niveau équivalent au RSA ».
Parmi les autres mesures évoquées par le Premier ministre, on trouve la création de 8000 places d’hébergement, la création d’un registre national des crédits aux particuliers et une revalorisation du plafond de ressources pour bénéficier de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C), afin de permettre à davantage de personnes d’en profiter.