Il aura fallu 14 heures de discussions entre les ministres des Finances de l’Union européenne pour aboutir à une ébauche d’union bancaire. Alors que plusieurs points bloquaient les négociations depuis plusieurs mois, des compromis ont été trouvé à la veille du dernier sommet européen de l’année.
[image:1,l]
Après plusieurs heures de discussions, un accord sur la supervision des banques a été trouvé par les ministres des Finances de l’Union européenne. C’est un premier pas européen vers l’union bancaire.
Une union bancaire pour mars 2014
« Ce qui est décidé dans cette approche commune, c’est un début de supervision intégrée le 1er mars 2014, » a ainsi écrit sur Twitter Michel Barnier, commissaire européen chargé notamment des services financiers précisant que la supervision unifiée des banques de la zone euro « sera opérationnelle à cette date-là, avec une certaine flexibilité ».
Cet accord représente un espoir pour les économies en difficultés de la zone euro et la recapitalisation des banques, par le biais du Fonds de sauvetage européen, et sans passer par les Etats, pourra être opérationnelle « aussitôt que nous le déciderons », selon les termes du ministre de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici.
Point positif pour l’Allemagne : toutes les banques ne seront pas concernées
Plusieurs points, qui bloquaient les négociations depuis plusieurs mois, ont trouvé une issue positive lors de cette réunion qui précède le dernier sommet européen de l’année entre les chefs d’Etat et de gouvernement, un sommet qui sera consacré à l’approfondissement de l’union monétaire européenne.
Ainsi, le champ d’application de la supervision directe par la Banque centrale européenne ne concernera que les banques dont le bilan dépasse 30 milliards d’euros d’actifs.
En tout, 150 à 200 banques européennes seraient donc concernées par ce plan.
Les ministres des Finances de l’UE se réjouissent de cette avancée
C’est un « cadeau de Noël pour l’ensemble de l’Europe, » selon les termes du ministre des Finances chypriote, Vassos Shiarly, qui assure la présidence semestrielle de l’Union européenne.
En France, Pierre Moscovici a estimé que cette étape représentait « un signal adressé au reste du monde : on peut faire confiance à l’Europe, on peut faire confiance à la zone euro ».
« Pierre par pierre, nous sommes en train de résoudre la crise de la zone euro, » a ajouté le ministre.