L’auteur de la série des « Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec » a refusé « avec la plus grande fermeté » la Légion d’honneur qu’on voulait lui attribuer.
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Parmi les personnes choisies pour recevoir la Légion d’honneur, au titre de la promotion traditionnelle du Nouvel An, figure Jacques Tardi, notamment célèbre pour la série de bandes dessinées des Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec. Or celui-ci a refusé « avec la plus grande fermeté » la décoration.
Le dessinateur souhaite en effet « rester un homme libre et ne pas être pris en otage par quelque pouvoir que ce soit », comme il l’a affirmé mercredi 2 janvier à l’AFP.
« Le jour où l’on reconnaîtra les prisonniers de guerre, ce sera peut-être autre chose »
« J’ai appris avec stupéfaction par les médias, au soir du 1er janvier, que l’on venait de m’attribuer d’autorité et sans m’en avoir informé au préalable la Légion d’honneur ! Étant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel ni d’aucun autre pouvoir politique, quel qu’il soit », a-t-il par ailleurs indiqué dans un communiqué.
« Je n’ai cessé de brocarder les institutions. Le jour où l’on reconnaîtra les prisonniers de guerre, les fusillés pour l’exemple, ce sera peut-être autre chose », a ajouté l’auteur de 66 ans.
Jacques Tardi, qui a publié de nombreux ouvrages sur la Grande Guerre comme Putain de guerre ! ou C’était la guerre des tranches, vient de sortir Moi René Tardi, prisonnier de guerre, Stalag II B (Ed. Casterman) évoquant le passé de son père prisonnier en Allemagne.
