Quand les journalistes d’LCP surprennent une conversation entre Roselyne Bachelot et son fils, pendant la manifestation pour le mariage pour tous, le résultat est sans appel : on n’est pas dans la nuance chez les Bachelot…
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La scène a été filmée par les journalistes de LCP, le 27 janvier lors de la manifestation parisienne en faveur du mariage et de l’adoption pour les personnes de même sexe. On y voit l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy discuter en présence de son fils, Pierre Bachelot, sur la course à la mairie de Paris. Selon elle, François Fillon et Nathalie Kosciusko-Morizet auront beaucoup de mal à se faire élire à Paris parce qu’ils ne sont pas assez « gay-friendly ».
« Être gay-friendly, c’est nécessaire »
« Je ne sais pas ce que va voter Nathalie Kosciusko-Morizet, mais elle ferait bien de matriculer ses abattis si elle veut être candidate », a expliqué Roselyne Bachelot. « Parce que, c’est ce que j’ai dit à François Fillon : être gay-friendly, ce n’est pas une condition suffisante, mais c’est une condition nécessaire ! »
Selon elle, il est indispensable que le futur prétendant de droite à la mairie de Paris vote pour le mariage pour tous.
« C’est comme se balader en Israël avec un uniforme SS »
Un avis partagé par son fils Pierre Bachelot, ancien conseiller parlementaire de 43 ans, qui déclare tout de go : « Vu la saturation des Ier, IIe, IIIe et IVe arrondissements en terme de sociologie… c’est aussi bien de se balader avec un uniforme SS en Israël. Tu as un grand succès ».
Les prises de position de Roselyne Bachelot sont à contre-courant de celles de sa famille politique qui a fait du « mariage pour tous » son cheval de bataille. Mais pour l’ancienne ministre, c’est plus une logique opportuniste qu’idéologique : « Par pur opportunisme politique, l’UMP s’est positionnée « contre », même si rien dans l’histoire de Jean-François Copé n’en faisait un militant de la famille traditionnelle ! » a-t-elle estimé dans une interview au Nouvel Observateur. « Et on a vu les Nadine Morano et autres carrément retourner leur veste sur ce sujet. C’est quoi cette politique de chien errant au fil de l’eau ? Là, on est vraiment dans le calcul, la stratégie, et on jette allégrement les convictions aux orties. »
